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Qui était Gilberto Rodrigues Leal, l'otage français mort au Mali?
L'otage français au Mali, dont la mort a été annoncée mardi par les djihadistes du Mujao, était un passionné de voyages.
Gilberto Rodrigues Leal avait 62 ans était originaire d’un petit village de Lozère, dans le sud de la France. Sa mort, annoncée le 22 avril par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), intervient après son enlèvement par ce même groupe le 20 novembre 2012, dans l’ouest du Mali, à Kayes, une ville frontalière avec le Sénégal et la Mauritanie.
Il avait été enlevé alors qu’il circulait en camping-car après avoir traversé la Mauritanie pour se rendre au Togo. Les témoignages recueillis par le site de France3-Languedoc Roussillon au moment de son enlèvement, il y a deux ans, évoquaient déjà un «un gars bien», «un passionné de voyages», qui avait passé plusieurs mois au Burkina Faso après un long séjour au Brésil.
De fait, ce retraité semblait profiter de son temps libre pour parcourir le continent africain.
«Cela fait longtemps que nous n'avons pas eu de nouvelles. Nous avons des contacts avec la famille mais nous sommes effectivement très inquiets», avait déclaré, le 20 avril, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, après la libération, des quatre otages français de Syrie où ils ont été retenus pendant dix mois.
En effet, en février 2013, un porte-parole du Mujao disait vouloir négocier sa libération, pour finalement revenir sur ses propos peu de temps après. Depuis, la famille de Gilberto Rodrigues Leal, installée à Barnassac en Lozère et dans ses environs n'avait plus eu aucune nouvelle.
Les autorités françaises estiment que Gilberto Rodrigues Leal pourrait être «décédé depuis plusieurs semaines du fait des conditions de sa détention» et d’un manque de soins. L’otage souffrait d’une maladie chronique.
Parmi les groupes islamistes dans le nord du Mali, le Mujao est le groupe armé qui a perdu le moins d’hommes après l’opération Serval. Son alliance avec le djihadiste Mokhtar Belmokhtar a renforcé ses capacités, notamment en recrutant au sein des populations locales.
Il reste un otage français détenu dans le monde, Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011 au Mali.
Slate Afrique