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Les éléphants kényans rentrent au bercail

Au Kenya, la région du Narok n’est plus sûre. Le 23 septembre, le Nairobi Star rapportait que la autorités étaient en train d’assurer le transfert de 200 éléphants vers la réserve nationale du Masaï Mara, à 150 km de là.

Car dans le comté de Narok, les éléphants sont devenus trop dangereux. Le mois dernier, Simon Turana Esho, un professeur de 32 ans, assurait un tour de garde dans sa ferme quand il a été encorné par un pachyderme, raconte l'AFP. Résultat: une fracture de la cheville et une blessure à l’aine.

Depuis près de 20 ans, les éléphants sont «bloqués» dans la région. Le développement de l’activité humaine les empêche en effet d'accéder à leurs passages migratoires.

«Narok est l’une des principales régions productrices de blé. Le développement des terres agricoles a coupé les éléphants de leurs terres du Masaï Mara», explique Julius Kipng'etich, directeur du Kenya Wildlife Service.

BBC News Africa explique ainsi que l’expansion des cultures agricoles a réduit l’habitat des mammifères. Dans leur quête d’eau et de nourriture, les éléphants ont détruit des champs et fait des victimes humaines.

Pour les animaux, ce «déménagement» est donc un vrai retour aux sources, puisqu'ils pourront ainsi rejoindre leur terre d'origine.

Le transfert s’effectue en deux phases: dans un premier temps, 50 éléphants sont transportés vers la réserve du Masaï Mara. Endormis grâce à des fléchettes tranquillisantes, ils sont installés dans des camions grâce à des treuils. Les employés aspergent ensuite d'eau les animaux, avant de leur injecter un produit pour les réveiller. Le coût de cette première phase est évalué à 7 millions de shilings (50.000 euros).

La deuxième étape concernera le transfert des 150 éléphants restants. L’opération aura coûté au total 31 millions de shillings (222.000 euros). Pour Julius Kipng'etich, ce projet est très ambitieux:

«Aujourd’hui, le plus grand défi pour la préservation de la vie sauvage, c’est l’accroissement de la population. […] Le futur de la préservation animale représente un véritable challlenge, il nous force à contenir des animaux dans un espace très réduit.»

Lu sur The Nairobi Star, BBC News Africa, AFP