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Esclavage: les derniers négriers mauritaniens
La Mauritanie fait partie de ces rares pays où l'on peut encore naître en tant qu'esclaves.
L’esclavage héréditaire semble une pratique révolue. Mais pas en Mauritanie. Selon une récente enquête de la fondation australienne Walk Free, la Mauritanie est en tête de classement des pays esclavagistes. Sur les 3,8 millions d’habitants que compte le pays, 150.000 servent d’esclaves, indique le rapport que mentionne le site La Presse.
Cette situation est d’autant plus caractéristique qu’elle touche, pour l’essentiel, les populations à la peau noire. Ce sont les haratines, ces descendants des noirs asservis, il y a plusieurs siècles par les envahisseurs d’origine arabo-berbère (qui continuent de représenter l’élite et donc les maîtres esclavagistes).
Les femmes servent notamment de simples «reproductrices» pour leurs maîtres, comme l’explique Salimata Lam, coordonnatrice nationale de l'organisme SOS Esclaves.
«Le maître a besoin des enfants. C'est sa main-d'oeuvre», souligne-t-elle à la journaliste de La Presse qui a parcouru les dunes du Sahara, à la rencontre de ces esclaves négro-mauritaniens.
Le gouvernement quant à lui semble éluder la question. Une loi a certes été votée pour endiguer le phénomène, mais les autorités continuent à nier l’existence même de l’esclavage. Circulez, il n’ y a rien à voir! Le pouvoir de Nouakchott évoque simplement des «séquelles» de pratiques anciennes désormais éradiquées.
Pourtant, conclut La Presse, la réalité prouve largement le contraire.
Lu sur La Presse