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Abdelaziz Bouteflika, novembre 2012, Alger. REUTERS/Louafi Larbi
Abdelaziz Bouteflika, novembre 2012, Alger. REUTERS/Louafi Larbi

Algérie: Abdelaziz Bouteflika, ce «candidat par procuration»

Selon la presse algérienne, les apparatchiks ont décidé d'annoncer la candidature de Bouteflika, «à sa place et, peut-être, à son insu».

Le suspense a donc pris fin en Algérie, du moins pour l’instant. Abdelaziz Bouteflika est candidat pour un quatrième mandat lors de la présidentielle prévue le 17 avril prochain. L’annonce de sa candidature, faite samedi dernier par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a aussitôt provoqué des réactions enflammées dans la presse algérienne. Les principaux titres et sites d’information ont tous marqué leur étonnement. Les problèmes de santé du président algérien lui permettent-ils encore de diriger le pays et donc de rempiler pour un nouveau mandat?

El Watan estime par exemple que tout cela n’est pas bien sérieux et parle même d’une candidature par procuration. «Malgré son bilan politique désastreux et son état de santé incertain, il a décidé de rempiler», s’alarme El Watan. Un point de vue que semble partager le quotidien francophone Liberté qui, lui aussi, évoque l’idée d’un «candidat par procuration».

«Le dernier mot est revenu à ceux qui ont voulu à n'importe quel prix vendre encore son image, même si cette dernière a été, depuis longtemps, amortie par l'âge et ternie par les méfaits sulfureux de ses proches», s’enflamme l’éditorialiste de Liberté.

En effet, comme l’indique le journal arabophone El Khabar, «le gouvernement dirigé par Abdelamallek Sellal et la présidence dirigée par Saïd Bouteflika (frère cadet et conseiller du chef de l'Etat) ont pris la décision d'annoncer la candidature du président Bouteflika à sa place et peut-être à son insu».

Personne n’a donc l’air de prendre cette candidature au sérieux, au vu des graves soucis de santé du président algérien, âgé de 76 ans. Abdelaziz Bouteflika n'a plus pris la parole en public depuis son retour de 80 jours d'hospitalisation en France au printemps 2013 à la suite d'un AVC. Son dernier discours public en Algérie remonte à mai 2012 à Sétif, où il avait laissé entendre qu'il fallait laisser la place aux jeunes générations.

Abdelaziz Bouteflika est au pouvoir depuis 1999, un record de longévité à ce poste en Algérie.

Slate Afrique

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La rédaction de Slate Afrique.

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