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Fouille obligatoire pour les coupes afro

«Hé, vous madame, arrêtez-vous. Stop —la dame aux cheveux, oui vous!»

Isis Brantley n’en croit pas ses oreilles. Quelques secondes plus tôt, elle s’apprêtait à embarquer, lorsqu’un agent de sécurité de l’aéroport Hartsfield-Jackson, à Atlanta (Etats-Unis), lui a demandé si ses cheveux avaient été fouillés. Interloquée, l’africaine-américaine a répondu par la négative avant de reprendre son chemin.

Hélas, l’affaire ne s’est pas arrêtée là, a expliqué Isis à NBC mardi 20 septembre, le lendemain des faits. Intransigeants, les services de sécurité lui ont expliqué qu’il n’était pas question qu’elle prenne un avion tant que ses cheveux n’auraient pas été fouillés. En cause, sa très volumineuse tignasse, susceptible d’abriter des explosifs, estime l'Agence nationale américaine de sécurité dans les transports (TSA, créée après les attentats du 11 septembre 2001).

Isis Brantley parle d’une expérience «humiliante» après avoir été examinée sur place, devant tout le monde, au bord des larmes. Cette coiffeuse-styliste de 53 ans affirme ne plus s’être coupé les cheveux depuis l’âge de 12 ans.

Dans un communiqué, la TSA a donné sa propre version des faits:

«Les procédures de la TSA ont été conçues pour assurer la sécurité des voyageurs. Des contrôles supplémentaires peuvent être requis pour des vêtements, accessoires ou cheveux dans lesquels des éléments interdits pourraient être dissimulés. La passagère a quitté le checkpoint avant que le processus de contrôle ait été terminé. Il lui a été proposé d'être contrôlée dans un endroit privé, mais elle a refusé.»

Lu sur NBC