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Le mouvement Slow Food veut conquérir l'Afrique
L'association qui prône une nouvelle vision de la gastronomie a annoncé le lancement d'un projet d'horticulture à grande échelle sur le continent africain.
C’est José Graziano da Silva, le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) qui a annoncé la nouvelle: le mouvement Slow Food va s’étendre en Afrique. Cette coopérative qui a vu le jour en 1986, en Italie et qui produit de la nourriture de qualité à petite échelle prévoit de créer 10.000 nouveaux potagers en Afrique en faveur des jeunes, afin de lutter contre la faim et la pauvreté tout en préservant la biodiversité du continent, explique le portail Afriquinfos.
Apporter des solutions aux besoins des communautés locales, en abandonnant les techniques prônées par les grandes institutions financières, voilà l’objectif de ce projet, qui a déjà permis de planter 1 000 potagers dans 26 pays de l'Afrique de l'Ouest au Sud et au Kenya. Mais pour accroître leurs résultats, les initiateurs de ce programme prévoient de recentrer leur effort sur la mise en place d’une agriculture familiale, un système agricole et alimentaires durables et bien sûr la transmission des savoirs traditionnels d’une génération à l’autre. Bien que l'aspect alimentaire soit tout aussi importante, la FAO tente également de développer la dimension sociale.
«Les potagers produisent bien plus que de la simple nourriture… Ils favorisent l’intégration, enseignent le développement durable et offrent un espace où les jeunes d’aujourd’hui peuvent se retrouver, apprendre, partager et se construire un capital social», explique M. Graziano da Silva.
La création de potagers dans les petites communautés entraîne la participation des familles locales qui transmettent leur savoir-faire aux plus jeunes, ce qui selon le directeur de l’organisation onusienne contribue à «transformer les jeunes d’aujourd’hui en leaders de demain, acteurs des politiques et des décisions de sécurité alimentaire et de développement durable au niveau local, national et international». De plus la mutation de ce système agricole permettra aux populations de pouvoir se nourrir de leurs propres denrées, tout en commercialisant une partie de ces récoltes. C’est pourquoi pendant trois ans la FAO et le mouvement Slow Food s’allieront pour promouvoir des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs à l’échelle locale, nationale et internationale.
Le mouvement qui a été fondée par l'italien Carlo Petrini en 1986, propose une autre vision de la nourriture, portée par le plaisir, la culture, l’identité et un style de vie respectueux des territoires et des traditions locales. Un retour aux sources qui se développe désormais chez les paysans des 5 continents du monde, rappel le site de l'organisation.
Lu sur Afrinquinfos et Slow Food.