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Un homme traversant la ville de Patani au Nigéria en pirogue après les inondations de 2012, REUTERS/Afolabi Sotunde
Un homme traversant la ville de Patani au Nigéria en pirogue après les inondations de 2012, REUTERS/Afolabi Sotunde

Comment le Nigeria gère-t-il les catastrophes naturelles?

Les dégâts causés par les graves inondations de 2012 persistent et les populations ne savent plus où donner de la tête.

En 2012, l'Etat de Kogi avait connu les pires inondations depuis 40 ans. Cette catastrophe avait fait 7 millions de sinistrés et avait affecté 1,3 million de personnes. Aujourd’hui les déplacés de cette région ont retrouvé leurs terres. Mais d’après le site onusien Irin News, leurs conditions de vie restent déplorables malgré les mesures prises par l’État.

L’impact des inondations de 2012 au NigEria se fait encore sentir. Deux ans déjà et la situation des agriculteurs s’est empirée:  

«C'est rare que l’on mange trois repas par jour, comme on le faisait autrefois… L’année dernière nous n’avons pas planté autant que d’habitude par peur de nouvelles inondations, et la récolte est maigre», relate Juliana Omale, mère de trois enfants.

Outre le manque de nourriture et les problèmes agricoles, sur les 79.000 déplacés de la région, 3.000 n’ont pas été relogés. Toutefois, le gouvernement s’est lancé dans la construction de maisons sur des fondations plus solides et dans déplacements des populations, mais cette dernière initiative reste la plus difficile à appliquer, car les habitants vivant sur des terres ancestrales refusent de les abandonner.

«Le problème qui demeure, c’est que nous devons encourager les communautés à quitter les plaines inondables. Mais c’est compliqué pour des raisons culturelles… Nous continuons d’essayer de leur faire comprendre qu’en cas d’inondation, [ils sont] les premiers affectés. Nous n’avons pas vraiment réussi à les convaincre de partir», explique Richard Akanmode, le chef adjoint de l’État de Kogi.

Pour pallier les carences alimentaires les autorités prévoient de réformer le secteur agricole, pour passer  d’une agriculture «de subsistance à une agriculture commerciale et le passage d’une culture saisonnière à une culture irriguée», assure David Ogu, président du Conseil de gouvernement local de Lokoja, ville située elle aussi dans l’État de Kogi. Cependant, toutes ces améliorations compte cher à l’État nigérian qui peine déjà à financer la construction de digues.

 Lu sur Irin News

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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