mis à jour le

Nigeria: S'appuyer sur Internet pour lutter contre la corruption
Des idées émergent pour faire d'Internet un bouclier contre la corruption.
Visitez le Nigeria les poches vides n'est pas une bonne idée, à en croire le New York Times. Entre les droits de passage dans les barrages improvisés et autres moyens d’extorsion, il vaut mieux avoir une bourse bien remplie, révèle le site du quotidien américain, qui soulève la lourde question de la corruption dans ce pays. Un sujet maintes fois évoqué.
Depuis l'indépendance du Nigeria, 400 milliards de dollars (environ 293 milliards d'euros) en recettes pétrolières ont été volés ou ont disparu, a récemment déclaré Oby Ezekwesili, un ancien vice-président de la Banque mondiale. Et malgré les mesures prises par le gouvernement pour limiter ce fléau, rien ne semble changer. Pour le quotidien américain, il ne s’agit plus d’une faille dans le système, la corruption c’est le système. Pour certains touristes ces pratiques sont aberrantes, mais pour les plus aguerris tels que Bill Gates, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle soit éradiquée. Très optimiste, le fondateur de Micrisoft qui se rend souvent dans le pays pour des causes humanitaires, mise sur la technologie.
«La technologie aidera de plus en plus la lutte contre la corruption. Internet fait qu'il est plus facile pour les citoyens de savoir ce que leur gouvernement doit distribuer, comme combien d'argent leur clinique de santé doit recevoir…», a expliqué le milliardaire.
La corruption reflète le fonctionnement de ce pays, un frein à son évolution et contribue à faire régner un désordre chaotique. Présente dans des domaines tels que la fiscalité, l'administration publique des marchés ou encore la magistrature, c'est dans la fonction publique où elle reste plus présente. Il y a quatre mois la ministre de l'Aviation, Stella Oduah, s’est offert deux BMW de 1,4 million (environ 1 million d'euros) de dollars pour son usage personnel et celui de «dignitaires étrangers en visite». Après un bref tollé, la politicienne n’a pas été inquiétée à croire qu’au Nigeria l’enrichissement personnel et faire son shopping sur les comptes de l’État sont des actes banals.
Lu sur le New York Times