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Guerre des étoiles et chasse aux météorites dans le désert tunisien
A Tataouine, dans le sud de la Tunisie, les touristes marchent sur les pas d'Anakin Skywalker, héros de la saga Star Wars.
Les astres gravitent à nouveau autour du berceau des printemps arabe. Près de trois ans après la destitution de Ben Ali, la Tunisie s’est enfin dotée d’une Constitution, dimanche 26 janvier 2014. Aux termes d’une année noire, marquée par deux assassinats politiques, les députés de l’ANC ont ainsi jeté «les fondements d’un Etat démocratique», selon les mots de Mustapha Ben Jaafar, le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Mais, à Sidi Bouzid, épicentre de la révolution, les retombées économiques de ce processus politique se font attendre. Ce n’est que plus au sud, aux portes du Sahara, que l’horizon a retrouvé un semblant de clémence. Déserté depuis le printemps arabe, cette région qui tient lieu de base arrière à certains éléments terroristes d’Ansar al-Sharia et d’Al Qaeda au Maghreb Islamique, accueille de nouveau, une foule de touristes.
Il n’y a qu’un seul soleil dans le ciel de Tataouine, mais peu importe. Les ombres qui fondent sur le paysage lunaire de la ville du sud-est tunisien sont sur une autre planète: Tatouine, le foyer d’Anakin Skywalker, héros de la double trilogie Star Wars. C’est dans cette oasis perdue entre Tunis et Tripoli, que George Lucas a construit, il y a 35 ans, une cité intergalactique pour les besoins du tournage d’Un nouvel espoir, le premier opus de La Guerre des étoiles. Tataouine a ainsi donné son nom à Tatouine, la planète aux deux soleils qui a vu naître le jeune Anakin.
Depuis, la ville est devenue un lieu de pèlerinage pour les fans de la saga. Aujourd’hui, elle est reprise d’assaut, témoigne The Guardian.
«George Lucas a toujours dit qu’il adorait la lumière du désert du sud de la Tunisie. Nous espérons que de nouveaux réalisateurs vont affluer, maintenant que la stabilité est revenue», confie Taieb Jallouli, qui a supervisé les scènes de Star Wars à Tataouine.
Les cinéphiles ne sont pas les seuls à signer leur retour. L’endroit est aussi très prisé par les chasseurs de météorites.
«Dans le désert, il y a une grande surface inhabitée qui permet de recueillir des fragments qui ne tombent pas dans l’Océan, explique Sofien Kanoun, président d’une association d’amateurs d’astronomie. Nous en avons besoin pour avoir une meilleure idée de l’année de naissance du système solaire.»
Lu sur The Guardian