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Algérie: 72 prétendants à la succession d'Abdelaziz Bouteflika
Les Algériens semblent tellement ne plus vouloir de Bouteflika que les candidatures à la présidentielle se multiplient.
Abdelatif Bouteflika briguera-t-il un quatrième mandat? La réponse à cette question, qui agite le paysage politique algérien depuis plusieurs mois, sera donnée dans cinq semaines. En attendant de savoir si le leader du FLN a l'énergie suffisante pour battre campagne en vue de l’élection présidentielle du 17 avril 2014, les forces d'opposition avancent leurs pions.
Tandis que le Mouvement pour la société et la paix, et le Front du changement hésitent encore à prendre part au vote, beaucoup ont fait un choix. D’après les informations recueillies par Algérie Focus auprès du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, ils sont 72 à avoir retiré un formulaire d’inscription.
Autant de prétendants, qui devront récolter un minimum de 600 signatures de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas (unités administratives qui ont succédé aux départements en 1968) ou de parlementaires, répartis dans au moins 25 des 48 wilayas, pour espérer que leur dossier soit validé par le Conseil constitutionnel.
«Les postulants à la candidature qui ont retiré les formulaires ne sont pas encore des candidats officiels et ils ne seront considérés comme tels en vertu de la loi qu’une fois que le Conseil constitutionnel aura statué sur la validité de leurs dossiers de candidature», a rappelé le ministre de l’Intérieur.
Si le nom des 72 candidats potentiels est tenu secret, quinze personnalités ont déjà exprimé publiquement leur désir de succéder à Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit de Soufiane Djilali, Yasmina Khadra, Rachid Nekkaz, Ali Benouari, Moussa Touati, Abdelaziz Belaid, Ahmed Benbitour, Mohamed Benhamou, Kamal Benkoussa, Loth Bonatiro, Ali Fawzi Rebaine, Mohamed Taleb Chérif, Badreddine Belbaz et Mohamed Hade et Ali Benflis
D’autres aspirants devraient donc se déclarer d’ici à début mars. Mais la principale inconnue de ce scrutin demeure la présence d’un bulletin au nom d’Abdelatif Bouteflika dans les urnes. Le président algérien, ne semble plus en mesure de gouverner, tant son état de santé s’est dégradé depuis son accident vasculaire cérébral le 27 avril 2013.
Même si le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a réaffirmé le 23 janvier 2014 que M. Bouteflika représenterait bien le FLN aux élections, le directeur de publication de Maghreb Emergent, El Kadi Ihsane, considère, dans une tribune publiée sur le Huffington Post Maghreb, que «le sort présidentiel, selon différentes sources concordantes à Alger, paraît scellé: Abdelaziz Bouteflika ne se présentera pas à l'élection présidentielle d'avril 2014. Son état de santé ne le lui permet définitivement pas.»
Et de poursuivre:
«Abdelaziz Bouteflika a des difficultés de locution et ses membres gauches, jambes et bras, présentent un handicap moteur. […] Abdelaziz Bouteflika est très peu animé, et quasi inaudible. A la fin de l'été dernier, il est, selon des sources sérieuses, lui-même arrivé à la conclusion qu'il doit renoncer à son projet —effectif avant l'AVC du 27 avril— de demander le suffrage des Algériens pour un quatrième mandat.»
Lu sur Algérie Focus, El Watan et The Huffington Post Maghreb