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Ce qu'il faut attendre du sommet Etats-Unis/Afrique
Le président américain a convié les dirigeants africains à un sommet en août prochain, à Washington.
Les 5 et 6 août prochains, près de 47 dirigeants africains se rendront à la Maison Blanche. Annoncé hier par la présidence américaine, ce sommet aura pour but de «renforcer les liens avec l'une des régions les plus dynamiques» ainsi qu’à faire «progresser les objectifs de l'administration en matière de commerce et d'investissement en Afrique [et] mettre en évidence l'engagement des États-Unis envers la sécurité de l'Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants», a déclaré Jay Carney le porte-parole de la Maison Blanche.
Cependant, tout le monde ne sera pas de la partie. Si la présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, figure sur la liste des invités, la présidence américaine a précisé que tous les dirigeants de tous les pays africains étaient les bienvenus, «sauf ceux qui n'ont pas de bonnes relations avec les États-Unis ou sont suspendus de l'Union africaine [UA]». Donc le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée-Bissau, l'Égypte et Madagascar ne seront pas présents.
Avec ce sommet les États-Unis entendent renforcer leurs liens avec l’Afrique, face à l’omniprésence de la Chine et d’autres pays émergents. Mais, lors de sa tournée africaine en juin dernier, Barack Obama avait minimisé les rivalités entre investisseurs étrangers, déclarant qu'il n'y avait pas de «guerre froide».
«C'est une bonne chose que la Chine, l'Inde, la Turquie et d'autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l'Afrique. Il y a un marché mondial et, si les pays qui sont en train de devenir des pays à revenus moyens considèrent qu'il y a des opportunités pour eux en Afrique, cela peut potentiellement aider l'Afrique», avait déclaré le président américain dans des propos que rappelle l'AFP.
Seulement, Barack Obama, avait aussi, à cette occasion, mis en garde les investisseurs étrangers, en estimant «important que les Africains s'assurent que ces interactions sont bonnes pour l'Afrique».
Le sommet qui se tient les 5 et 6 août à Washington avec les dirigeants africains est inédit. C'est la première fois qu'est organisée une rencontre à ce niveau. Mais les Africains, en particulier, les jeunesses actives dans les domaines sociopolitiques et économiques, devront se saisir de cette opportuniré de dialoguer avec les Etats-Unis, pour construire le continent de leurs rêves.
Raoul Mbog