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Soudan du Sud: l'équation américaine
Washington semble vouloir utiliser l'argument financier pour stopper le carnage au Soudan du Sud.
Alors que les négociations pour une sortie de crise piétinent à Addis Abeba, en Ethiopie, entre les partisans du président sud-soudanais, Salva Kiir, et ceux de son rival Riek Machar, les Etats-Unis marquent leur inquiétude quant à la dégradation de la situation sur le terrain.
Il y a quelques jours, Washington a décidé de réduire ses effectifs diplomatiques à Juba. Et, hier, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, des membres du gouvernement et les sénateurs que des centaines de millions de dollars d'aide américaine au gouvernement sud-soudanais pourraient être supprimées si les violences continuaient.
Le Soudan du Sud bénéficie d'un important soutien des Etats-Unis. Washington a dépensé des milliards de dollars —600 millions de dollars par an, estiment certaines sources— pour aider à constituer cet Etat, indépendant depuis 2011.
La «madame Afrique» américaine a déploré la tragédie du plus jeune pays du monde en danger d’éclatement. Si l’administration Obama avait jusqu’à présent soutenu le président Salva Kiir, démocratiquement élu, elle a donné l’impression hier de prendre ses distances. Linda Thomas-Greenfield, la secrétaire d’Etat adjointe en charge des Affaires africaines a en effet déclaré que les Etats-Unis n’ont pas vu de preuve d’une tentative de coup d’Etat de la part de Rieck Machar.
Slate Afrique
La rédaction de Slate Afrique.
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