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L'accolade de François Hollande à Idriss Déby au Mali. REUTERS/Michel Euler/Poo
L'accolade de François Hollande à Idriss Déby au Mali. REUTERS/Michel Euler/Poo

Le périlleux pas de deux franco-tchadien en Centrafrique

Paris et N'djamena semblent tombés d'accord sur le sort à réserver à Michel Djotodia. Mais chacun a encore des intérêts à faire valoir.

A l’issue du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) qui se tient ce jeudi 9 et demain, à Ndjamena (Tchad), le tombeur de François Bozizé pourrait être poussé vers la sortie. Mais ce qui, pour l'instant, n'est qu'une rumeur abondamment relayée par les médias, est indiqué comme étant plus que probable par le site du Monde. Pour le quotidien français, la tête de Michel Djotodia est bien sur le billot.

Le journal Le Monde prend comme indices les toutes dernières visites du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, aux présidents congolais, gabonais et tchadien. Depuis les déclarations de François Hollande, en décembre dernier, selon lesquelles «on ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire qui a laissé faire», le chef de l'Etat du Tchad, Idriss Déby serait laissé convaincre de lâcher Michel Djotodia. Le Monde cite même un diplomate français, qui affirme que «son sort est scellé. Le président Djotodia va partir».

Dans tous les cas, ces affirmations semblent concorder avec les propos tenus ce matin sur la chaîne France 2 par Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française:

«Par rapport notamment à la transition politique, au fait que l’Etat est paralysé, il y a certainement des décisions à prendre et on va voir ce que nos amis africains décident

Reste à savoir si M. Djotodia sera aussi prompt à lâcher les rênes que ce que laissent entendre certains observateurs. Car ni François Hollande, ni Idriss Déby ne pourraient décemment annoncer en leur nom, la destitution. Une fois actée, celle-ci ne réglerait rien aux problèmes de sécurité auxquelles sont confrontées les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et l’armée française. Or le Tchad, qui vient d'être admis au Conseil de sécurité des Nations unies, complique les choses en s'opposant à un projet d'envoi de Casques bleus.

Quand bien même Idriss Déby aurait consenti à finalement lâcher Djotodia, il entend bien continuer à peser de tout son poids sur le contexte local, notamment par le biais des soldats tchadiens qui forment la majorité de  la Misca (2.500 sur 4.000 soldats au total).

Lu sur Le Monde.fr

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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