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Les Sud-Africains et le syndrome des Black Diamonds
Ce sont les nouveaux riches, attirés par tout ce qui brille.
Pour le quotidien sud-africain The Daily Maverick, l'histoire était prévisible. Thandi Modise, la gouverneure de la province du Nord-Ouest est aujourd'hui épinglée pour l’achat d'une voiture de luxe. Cette affaire rejoint les scandales qui ternissent l’ANC, le parti au pouvoir depuis quelques années.
Les cadres du parti historique sont décriés dans la presse pour leur goût prononcé pour les voitures de marque et la gouverneure Thandi Modise n'y a pas échappé. Elle s’est commandé un véhicule d’une valeur de 1.3 million de rands (90.000 euros).
«C'est plus d'argent que le prix moyen d'une maison en Afrique du Sud, une somme que la plupart des gens devront rembourser sur vingt ans ou plus», écrit le site, car dans ce pays, nombreux sont ceux qui vivent avec moins de 15 euros par jour.
Ces faux-pas s'inscrivent dans un phénomène plus large connu sous le nom de Black Diamonds, les «nouveaux riches » noirs sud-africains, qui multiplient les signes extérieurs de richesse. Adeptes du bling-bling à outrance, les Black Diamonds dépensent le plus souvent un argent qu'ils n'ont pas, ce qui les pousse parfois à franchir les frontières de la légalité, à l’image de Tony Yengeni. Cet ancien combattant de la lutte contre l’apartheid surnommé Socialiste Gucci, ajoute le Daily Maverick, a été reconnu coupable d'escroquerie et condamné à quatre ans de prison, en 2003.
Lu sur The Daily Maverick