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Les prières de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, où Georges Vandenbeusch officia pendant neuf ans, ont été entendues. Ce mardi 31 décembre, l’Elysée a officialisé la libération du prêtre dont la capture le 13 novembre 2013 dans le nord du Cameroun avait été revendiquée par des éléments de la secte nigériane Boko Haram. Le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius, qui s'est entretenu lundi 30 décembre avec le président camerounais Paul Biya, se rendra à Yaoundé «dans les meilleurs délais» pour convoyer le prélat vers Paris.
Le communiqué officiel de l'Elysée
Présent depuis deux ans dans la région de Nguetchewe, le père Vendenbeusch avait été capturé par un commando composé d’une quinzaine d’hommes armés s’exprimant en anglais. Peu après le rapt, une source du groupe islamiste Boko Haram confiait que le prêtre français était «aux mains des moujahidines de Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad [le nom arabe de Boko Haram], qui a mené l'opération en coordination avec Ansaru [branche dissidente de Boko Haram]», laissant penser qu’il se trouvait désormais au Nigeria voisin.
Fondé à Maiduguri en 2002 par Mohammed Yusuf (décédé en 2009), Boko Haram s'est d'abord doté d’un agenda local, afin de protester contre la corruption des gouverneurs du Nord Nigeria chargés d’appliquer la charia. Réprimé par la police nationale, le mouvement se radicalise à la fin des années 2000 en multipliant les attaques dans le nord, et en menant des attentats dans la capitale, Abuja. Depuis lors, la secte et l'Etat nigérian se livrent une guerre meurtrière, qui menace de déborder sur les frontière poreuses du Cameroun.