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Tunisie: trop de vieux politiciens, votez pour les jeunes!
Trois ans après l'immolation de Mohamed Bouazizi, les Tunisiens ne semblent pas encore prêts à donner leur voix aux jeunes.
Il y a trois ans, jour pour jour, Mohamed Bouzizi, un vendeur ambulant originaire de Sidi Bouzid, s'immolait par le feu. Un geste de désespoir qui poussa des millions de Tunisiens à descendre dans la rue et réclamer le départ du président Zine el Abidine Ben Ali. Depuis le 14 janvier, date à laquelle le raïs a fui le pays, la Tunisie erre dans les méandres d'une interminable transition démocratique. En trois ans, six gouvernements et quatre Premiers ministres se sont succédé, sans grand enthousiasme.
La dernière nomination en date fut celle, après des mois tractations, de Medhi Joomâa, le 14 décembre dernier. L'occasion pour le site d'information Tekiano de revenir sur le paysage politique tunisien vieillisant:
«Trop de vieux politiciens? Tunisiens, élisez les jeunes!», titre le site d'information. Trois ans après une révolution qui consacra la place des «shebabs» ( jeunes) au centre de la société, ces derniers demeurent toujours minoritaires dans les institutions du pays.
«Le paysage de la scène politique tunisienne se caractérise par l’âge relativement élevé des politiciens qui sont mis en avant pour gérer le processus transitionnel. Pas plus tard que la semaine dernière, le nom de Mustapha Filali a été proposé pour le poste de Premier ministre; il est jeune de 92 ans!», illustre le site.
Des jeunes Tunisiens proposent pourtant leur candidature via les réseaux sociaux. Ils comptent, eux aussi, peser dans la transition politique. Une page Facebook Campagne : élis un jeune rassemble des CV de jeunes prêts à s'investir en politique. Une future base de données pour répertorier toutes les forces vives de la Tunisie. L'immolation de Mohamed Boizizi s'explique aussi par ce fossé générationnel.
Lu sur Tekiano