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Cérémonie d'adieu à Mandela: l'absence symbolique du Premier ministre israélien
Un éditorialiste du quotidien israélien Haaretz commente la défection de Benjamin Netanyahu en Afrique du Sud.
Une absence qui en dit long. C'est le sentiment d'un éditorialiste du quotidien israélien Haaretz, au lendemain de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela qui a réunit la plupart des dirigeants du monde entier, à l'exception du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce dernier a déclaré qu'il ne se rendra pas à Soweto, mettant en avant sa volonté de réduire les dépenses de l'Etat. Or, comme le souligne le quotidien Haaretz, il est regrettable que cette première coupe budgétaire tombe au moment même où Nelson Mandela est enterré.
Pour l'editorialiste, les arguments budgétaires avancés par le Premier ministre sont un prétexte. Nelson Mandela, mort ou vif, reste une figure dérangeante pour les autorités israéliennes au pouvoir. L'homme est devenu le symbole de la lutte pour l'égalité des races et l'abolition de l'apartheid. Par le passé, Nelson Mandela avait également pris position sur la question du conflit israélo-palestinien en déclarant cette phrase devenue célèbre: «Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens».
Sur le plan géopolitique, cette absence révèle, selon l'éditorialiste, l' isolement diplomatique d'Israël sur l'échiquier international. Il poursuit: «Israël est progressivement rejeté par la communauté internationale en raison de la poursuite de l'occupation,tout en tournant le dos à des processus et des initiatives diplomatiques .»
Lu sur Haaretz