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Les destinations favorites des dictateurs déchus
C’est officiel, Moubarak fait désormais partie du club des ex-dirigeants. A la suite de l’annonce officielle de sa démission, il s’est envolé pour Charm el-Cheikh. Assigné à résidence sous le contrôle de l’armée, il attend la suite des évènements qui déterminera la prochaine étape de son périple.
Le site The Christian Science Monitor revient sur les lieux de prédilection des ex-dirigeants, souvent contraints à quitter leur pays. Mais dans la plupart des cas, ceux-ci ne sont pas les bienvenus partout. Petit tour d'horizon de leurs destinations de prédilection.
Zine el Abidine Ben Ali, ancien président de la Tunisie, a fui son pays le 14 janvier 2011. La Révolution du jasmin a sonné le glas de son gouvernement, et il a dû partir pour éviter le tribunal. Après le refus de la France de l’accueillir, il a préféré gagner le territoire saoudien pour une durée indéterminée.
L’ex-président d’Haïti, Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier s’est réfugié en France en 1986 après avoir quitté le pouvoir. «Lui et sa famille y ont adopté un mode de vie à l’européenne très confortable, mais le divorce avec sa femme a laissé Duvalier sans le sou», rappelle le site. La France lui ayant refusé l’asile politique, et à la suite d’autres déboires financiers, il choisit de rentrer au pays début janvier 2011. A peine arrivé, il a été arrêté par les autorités haïtiennes et attend actuellement d’être jugé pour les crimes commis pendant son mandat présidentiel.
Elu président du Libéria en 1997, Charles Taylor faisait l’objet depuis 2003 d’un mandat d’arrêt international pour crime contre l’humanité. Contraint à l’exil, il partit pour le Nigéria et fut arrêté en mars 2006 par les autorités sierra-léonaises alors qu'il tentait de rejoindre le Cameroun. Son sort est désormais entre les mains de la justice internationale, puisque Taylor attend actuellement le verdict du Tribunal International de La Haye.
A l'instar de Ben Ali, l’ex-dictateur ougandais Idi Amin Dada dont le régime aurait fait pas loin de 500.000 victimes selon le site, choisit lui aussi l'Arabie saoudite pour sa vie d’exilé. Il y demeure jusqu’à sa mort, en 2003.
Lu sur The Christian Science Monitor