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Centrafrique: «Maintenant, tout le monde pose les armes»
L'opération de désarmement des milices promis par la France ne va pas se faire les doigts dans le nez.
Le désarmement des milices qui s’affrontent en République centrafricaine doit démarrer ce lundi, 9 décembre. Un désarmement promis par la France, qui a déployé des troupes dans le cadre de l’opération Sangaris de soutien à la force africaine Misca. Un millier de soldats français ont rejoint durant le week-end les 600 déjà sur place.
«La période d'impunité est terminée, on entre dans une phase où on pose les armes. Tout le monde pose les armes», a insisté le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
L'objectif est de les désarmer au plus vite pour faire cesser les exactions.
«Quels que soient les groupes armés, dès lors qu'il y aura une hostilité à notre encontre ou contre la population, ils seront considérés comme hostiles, à l'instant même», résume le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Gilles Jaron.
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Après avoir établi des points d'appui, à Bangui, Bouar ou Bossangoa (est), les militaires français vont étendre peu à peu leur contrôle aux zones alentours. Comme ils le font depuis des mois au Mali.
La guerre des nerfs a également commencé dans le ciel, avec le passage quotidien au dessus de Bangui ou de Bossangoa de patrouilles d'avions Rafale venus du Tchad, pour dissuader l'adversaire. Et la force française dispose déjà dans la capitale de huit hélicoptères (2 Fennec, 4 Puma, 2 Gazelle).
En face, les miliciens disposent de beaucoup d'armement léger, de fusils d'assaut, de mitrailleuses fixées à l'arrière de pick-up, ou de lance-roquettes type RPG. Et leur capacité de nuisance reste intacte.
Slate Afrique avec AFP