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Manifestation de militants LGBT au Cap, mai 2012 / AFP
Manifestation de militants LGBT au Cap, mai 2012 / AFP

Les LGBT sud-africains doivent tout à Mandela

Le pays le plus gay-friendly d'Afrique est l'un des rares dans le monde où la Constitution est en avance sur les mentalités. Et c'est aussi grâce à Mandela.

La nouvelle Cour suprême sud-africaine se situe sur le lieu même d’une ancienne prison célèbre au temps de l’apartheid: Old Fort Number Four. C'est plus qu'un symbole. Nelson Mandela y a été emprisonné à deux reprises et on peut aujourd'hui visiter les cellules minuscules, spartiates, qui ont été préservées. Certaines ne sont pas plus grandes qu’un placard à balais. Ce symbole des peines et des douleurs des prisonniers politiques est devenu le lieu de la justice par excellence. À l’entrée de la Cour, lorsque je l'ai visitée, il y avait une immense photo: un couple gay qui a obtenu le droit de se marier.

Ce fut cela aussi, Nelson Mandela.

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Il n'est pas question pour moi, ce soir, de réduire son œuvre —immense— à la question LGBT, mais celle-ci tient aussi une place dans son histoire.

«Nous nous engageons à libérer notre peuple de l’esclavage permanent dû à la pauvreté, à la privation, à la souffrance, au genre et à toute autre discrimination»: ainsi parle Mandela, le 10 mai 1994, le jour de son investiture comme premier président de l’Afrique du Sud libre.

Celui qui vient de passer 26 années en prison – le prisonnier politique le plus célèbre du monde, sous son matricule 466/64– n’est pas amer. Il ne réclame pas vengeance. Il n’accable pas les blancs. Il veut simplement faire «naître une société dont l’humanité entière sera fière».

Cette morale d’égalité, cette mansuétude, il l’applique aux noirs comme aux blancs, aux questions sociales ou éducatives, mais aussi explicitement au «genre». Et dès son accession à la présidence de la «Rainbow nation», l’ancien avocat Mandela propose de dépénaliser l’homosexualité, vestige obsolète hérité du colonialisme britannique et de l’apartheid (un «crime» alors puni de sept ans de prison).

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