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Couple de jeunes sur un banc à Bab-el-Oued, Alger / Reuters
Couple de jeunes sur un banc à Bab-el-Oued, Alger / Reuters

Les jeunes Algériens se cherchent un avenir

Entre un présent marqué par la précarité et un avenir incertain, la jeunesse n'a plus foi en rien.

La question n'est pas nouvelle, tant elle a souvent été abordée: les jeunes Algériens ont-ils un avenir? Le chômage galopant et les autres frustations du quotidien n'inspirent pas la confiance. Ce qui est nouveau, c'est la manière de rendre compte de ces inquiétudes. Un groupe de jeunes cinéastes formés à Alger se sont donné comme mission de relayer l'état d'esprit d'une jeunesse en mal d'avenir.

Les films des élèves de l’atelier de création «Béjaïa Doc», une école de ciné à Alger, partagent des questionnements sur le futur. Chacun, à sa manière, dévoile les doutes qui traversent une jeunesse algérienne successivement en proie à la résignation et à l’espoir.

Le travail des jeunes cinéastes offre une vision poétique et intimiste des problèmes quotidiens en abordant des thèmes aussi différents que l’éducation (Amek ara Degurine Wussan d'Amel Blidi et Nabil Boubaker), la construction de l’identité d’enfants abandonnés à la naissance (Yatim d'Asma Guergour), la dépression (Menthol d'Aicha Messadia), ou la précarité des demandeurs d’emploi (El havs hamokrane de Razik Benallal)

La précarité, les réalisateurs la connaissent bien dans leur travail, eux qui se lancent avec peine dans la recherche de financements.

«Au départ, je parlerai sûrement à l'association Cinéma et Mémoire pour qu'il me prête une caméra, puis j'essayerai de faire mon propre financement en galérant un peu et peut-être qu'après je me lancerai dans la recherche de financements, je ne sais pas...», confiait déjà le jeune Amir Bensaïfi, en présentant son projet de court-métrage en 2012, rappelle le site Maghreb Emergent.

Toutefois, Amir a la chance d’être épaulé dans ses recherches par les associations Kaïna Cinéma, créée à Paris en 2003, et Cinéma et Mémoire, installée à Bejaïa depuis 2007, qui ont lancé en partenariat le projet Ciné-Job Algérie en 2007. Une «agence d'emploi» informelle dédiée aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel que dirige Habiba Djahnine.

Lu sur Maghrebemergent

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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