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Algérie: comment la détention préventive est devenue «une industrie florissante»
Et ce n'est pas pour arranger la question des droits de l'homme dans ce pays.
«L’Algérie n’est pas encore un Etat de droit, dans toute l’acception du terme, même si on est en train de l’être, et qu’il y a des progrès dans le développement des droits de l’Homme», a déclaré Farouk Ksentini, le président de la Commission algérienne des droits de l'homme, cité par le magazine d'information Maghreb Emergent.
Ce qui manque encore, a-t-il ajouté, c'est la trasparence dans la désignation des magistrats, leur formation, mais surtout la question de l'application de la loi sur la détention préventive.
«Les textes sont d’une modernité incroyable, malheureusement leur application est totalement déficiente. On applique le contraire de ce que disent les textes, c’est incroyable, terrible et inadmissible», a-t-il expliqué.
Pourtant, rappelle Maghreb Emergent, les autorités avaient annoncé il y a un an que la détention préventive en Algérie ne dépassait pas les 10%. La situation s'est fortement dégradée, conclut le site d'information en ligne, au point de devenir un business florissant:
«Le mandat de dépôt est une industrie qui prospère à une vitesse grand V», explique Farouk Ksentini.
Lu sur Maghrebemergent, Le Soir d'Algérie