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Les zones d'ombre de l'évasion de Francis Collomp
L'ex-otage français au Nigeria est de retour en France, mais les questions sur son évasion restent sans réponse.
Francis Collomp est donc de retour en France, depuis ce lundi 18 novembre. L’ex-otage français au Nigeria, détenu depuis décembre 2012 par les terroristes du groupe Ansaru a été accueilli à l’aéroport de Villacoublay, en région parisienne, par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault.
La nouvelle de la libération de Francis Collomp a été confirmée dimanche matin par l’Elysée, qui a indiqué que l’ex-otage «s'était libéré» lors d’une attaque de son lieu de détention dans le nord du Nigeria par une trentaine d’hommes armés. En effet, selon des sources officielles, Francis Collomp, 63 ans, se serait évadé à la faveur d’un échange de tirs entre ses ravisseurs et l’armée nigériane. L’ingénieur français aurait alors couru et se serait réfugié dans un commissariat de Kaduna, toujours dans le nord du Nigeria. C’est de là qu’il aurait demandé la protection de la France.
Et c’est précisément là que les interrogations commencent. L’évasion spectaculaire de Francis Collomp comporte de nombreuses zones d’ombre. Comment cet homme de 63 ans que l’on sait affaibli par la maladie et qui a subi un triple pontage cardiaque, il y a 10 ans, aurait-il pu courir une telle distance entre son lieu de détention et le commissariat de Kaduna ? De plus les versions de son évasion divergent. Des sources policières nigériane ont fait savoir qu’il aurait plutôt profité de ce que ses ravisseurs étaient en train de prière pour s’échapper, la porte de sa cellule n’étant pas fermée.
Francis Collomp avait été enlevé le 19 décembre 2012, à Rimi, dans le nord du Nigeria. Il travaillait pour entreprise spécialisée dans les éoliennes et les énergies renouvelables. Le rapt avait été revendiqué par Ansaru, une organisation islamiste proche de Boko Haram.
Slate Afrique