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Les Premières dames d'Afrique s'attaquent au chômage
La 8e Assemblée générale extraordinaire de l’Organisation des Premières dames d’Afrique (OPDA) s’est ouverte dans la capitale de la Guinée-Bissau, fait savoir le site d'information guinéen Aminata. Cette rencontre qui regroupe près de 30 Premières dames du continent, porte sur le problème du chômage qui touche de plein fouet plus 35% des jeunes de la population africaine. Un fléau qui, malgré tous les efforts consentis jusque-là par les gouvernants, continue de s’accroître de manière considérable.
Un sommet d'experts africains s’est tenu en juin 2011 à Lisbonne. Il en est ressorti que le taux de chômage chez les jeunes au Ghana s'élève à 31,7%. Et en Sierra Léone, il se situe à 51,5%. Des chiffres qui, selon les estimations des experts, risquent d‘atteindre des proportions encore plus inquiétantes.
Cette rencontre des Premières dames africaines se veut une réponse stratégique à la crise de l’emploi des jeunes. Mais, face aux multiples promesses et autres décisions des chefs d’Etat du continent qui tardent à se concrétiser, l’espoir est-il encore permis à la jeunesse? Cette dernière a pris une part active dans les vents de révolte qui ont secoué la Tunisie, la Libye ou encore l’Egypte. Une étude de la commission des Nations unies pour l’Afrique apporte une explication supplémentaire:
«Bon nombre des jeunes sans-emploi ont été enrôlés comme soldats dans les groupes armés au Liberia, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, etc., continuant ainsi à envenimer les longs conflits dévastateurs et autres troubles sociaux qui ont émaillé l’histoire contemporaine des pays de l’Afrique de l’Ouest.»
Une situation qui a fini par exaspéré les populations et a conduit au soulèvement dans différentes régions du continent. Des jeunes qui sont tombés sur le champ de bataille pour le triomphe de la démocratie et l’amélioration de conditions de vie. Malgré cela leur rêve est encore loin de se réaliser.
Le site d'information Aminata souligne que, dans ce contexte, le sommet de Premières dames d'Afrique risque d'être confronté à la triste réalité des Etats qui n'arrivent pas encore à juguler la mauvaise gestion, les détournements des deniers publics, le népotisme, le favoritisme et la corruption.
Lu sur Aminata,