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Angola : vers la fin de l'importation des pièces de rechange d'occasion
Trois ans après l'interdiction d'importer des véhicules âgés de plus de 3 ans, le gouvernement angolais envisage maintenant d'interdir la commercialisation des pièces détachées et accessoires d'occasion. « Une mesure précipitée » aux yeux d'une grande partie de propriétaires et revendeurs de ces articles qui pointent « l'incapacité des concessionnaires à satisfaire la demande des clients. » Le marché informel et ces boutiques sont les principaux fournisseurs, selon un automobiliste, un avis partagé par de nombreux commerçants fatalistes : « Nous savons que cette décision ne sera pas la bonne, mais venant du gouvernement, nous serons bien obligés de nous y soumettre, » estime un revendeur qui rappelle que lors de l'annonce d'interdiction d'entrée de véhicules d'occasion, la décision avait été fortement contestée mais rien n'y a changé.
« Aujourd'hui, la révision du texte s'étend aux pièces détachées de manière à éviter que des opérateurs économiques liés à ce secteur continuent à introduire dans le pays des accessoires, surtout des moteurs d'occasion, dont la durée de vie est largement supérieure à celle autorisée par la loi, faisant ainsi circuler des véhicules en mauvais état du point de vue technique », a précisé le secrétaire d'État aux transports José Kuvingua. Pas suffisant pour convaincre l'opinion publique qui pense que la mesure ne viserait qu'à protéger les intérêts des concessionnaires et ceux des gouvernants. |Jossart Muanza(AEM)