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Nigeria: plus de 30 morts dans l'attaque d'un cortège nuptial
Un marié, ainsi que des membres de sa famille et des amis, ont été tués peu de temps après la célébration du mariage.
La violence des armes a encore frappé au Nigeria. Plus de 30 personnes ont été tuées, samedi 2 novembre, dans l'attaque d'un cortège nuptial par des hommes armés dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, ont indiqué des témoins et des survivants.
Le marié, des membres de sa famille et des amis qui revenaient à Maiduguri, la capitale de cet Etat, après le mariage célébré à Michika, dans l'Etat voisin d'Adamawa, figurent parmi les victimes, ont-ils dit, sans donner de précision sur l'identité du marié.
«Ce fut une scène sanglante, vraiment», a dit un témoin, expliquant avoir vu des corps sans vie sur l'autoroute alors qu'il se rendait, en voiture, de Yola, capitale de l'Etat d'Adamawa, à Maiduguri. Cet homme, qui a requis l'anonymat, a précisé que les victimes ont été soit tuées par balles, soit massacrées par les agresseurs, qui n'ont pas été identifiés.
«Toutes les victimes ont été assassinées brutalement par les agresseurs. Moi-même et mes passagers avons été vraiment choqués quand nous avons vu les corps sans vie étendus sur l'autoroute», a-t-il affirmé.
Une autre source a fait savoir que les victimes, qui rentraient d'une fête, portaient des vêtements de gala appelés anko ou ashoebi. Les porte-parole de l'armée et de la police dans le secteur n'ont pas pu être joints, mais une source sécuritaire a décrit l'incident comme brutal et effrayant et précisé que les blessés avaient été évacués dans un hopital de Maiduguri.
Offensive de l'armée contre la secte Boko Haram
Les attaques violentes sont fréquentes dans la région instable du nord-est, où l'armée a lancé une vaste offensive contre l'insurrection du groupe islamiste extrémiste Boko Haram. Le groupe islamiste a déjà mené plusieurs interventions sur le route Bama-Banki, empruntée par le cortège samedi.
Maiduguri, le fief de ce groupe, est resté néanmoins relativement calme récemment, ce que les habitants attribuent à une collaboration étroite entre les forces de sécurité et les groupes d'autodéfense de la jeunesse locale. Une force conjointe, composée de plusieurs unités, s'est déployée sur la région du nord-est pour combattre le groupe Boko Haram.
Slate Afrique avec AFP