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La Tunisie retient son souffle
Le dialogue national a été de nouveau reporté sur fond de troubles sécuritaires à Sidi Bouzid.
Initialement prévu mercredi 23 octobre, le dialogue national a finalement été repoussé à vendredi. En cause, la mort de sept gendarmes dans des combats près de Sidi Bouzid. Ils ont été tués dans des affrontements avec un groupe armé dans cette région du centre-ouest du pays, a indiqué la télévision d'Etat, Wataniya-1 citant les forces de sécurité.
Selon une source policière sur les lieux, les gendarmes ont essuyé des tirs alors qu'ils allaient effectuer une descente dans une maison de Sidi Ali Ben Aoun. La semaine dernière, deux gendarmes avaient été tués dans la région de Béja (70 km à l'ouest de Tunis) dans des circonstances similaires par un groupe terroriste, selon les autorités.
Depuis plusieurs mois, la Tunisie est régulièrement déstabilisée par des attaques de la mouvance djihadiste armée liée à al-Qaida. A cela s'ajoute une crise politique majeure dans laquelle est enlisée le gouvernement depuis l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, en février 2013, puis de celui du député Mohamed Brahmi en juillet dernier.
Imbroglio
«M. Larayedh s'est contenté de répéter la position qui a toujours été la sienne et celle de son parti, Ennahdha, à savoir que le gouvernement était d'accord sur le principe de sa démission à condition toutefois que la Constitution soit finalisée et l'instance électorale mise en place», précise le Huffpostmaghreb.
«Notre priorité est l'aspect sécuritaire. Nous avons des unités sur le terrain, nous avons des martyrs et c'est pour cela, mes frères, qu'il n'y a de temps que pour cela et pour faire réussir le dialogue.»