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Cartographie du réseau 3G : l’ARPT maintient le secret
Mises à part les wilayas pilotes où le déploiement du réseau 3G est obligatoire, les choix opérés hier par les trois opérateurs ne seront pas forcément suivis d'un déploiement effectif de cette technologie. Les trois opérateurs de téléphonie mobile se sont rendus hier au siège de l'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) pour finaliser la cartographie et le calendrier de déploiement du réseau de téléphonie de 3e génération (3G). L'Autorité de régulation a instruit les attributaires de cette licence, d'une durée de 15 ans, de garder le silence autour des résultats de la consultation. Elle a d'ailleurs veillé à un parfait respect du huis clos. Finalité du black-out : ne pas induire le consommateur en erreur, quant aux possibilités de déploiement des réseaux 3G dans leurs wilayas respectives. D'après nos sources, les différentes campagnes de communication ayant précédé l'attribution de la licence n'auraient pas été appréciées par l'ARPT, d'autant que le consommateur algérien, qui n'en finit plus d'attendre cette technologie, a développé l'illusion d'un accès généralisé et illimité à ce nouveau réseau et à l'internet mobile haut débit dès le 1er décembre. On nous explique d'un autre côté, que mises à part les wilayas pilotes où le déploiement du réseau 3G est obligatoire, les choix opérés hier par les trois opérateurs ne seront pas forcément suivis d'un déploiement effectif de cette technologie, d'autant que cela dépendra de l'évaluation et de l'examen de l'ARPT, dans le cadre d'un processus plus complexe. Autant de raisons qui justifient, selon nos interlocuteurs, le black-out. Les futurs abonnés resteront aussi dans le flou jusqu'au lancement commercial en ce qui concerne les offres et les tarifs proposés. Les informations ayant filtré jusqu'à présent à ce propos ont été démenties par les opérateurs, d'autant, explique-t-on, que ces dernières relèvent de la stratégie commerciale de chaque opérateur. Il faudra donc attendre pour savoir si l'on aura droit à des formules par abonnement, des offres forfaitaires, ou encore une tarification par paquet. Il faut néanmoins avoir à l'esprit que la notion d'illimité n'existe pas réellement dans le monde du mobile et qu'elle reste tributaire d'un plafond de paquets téléchargeables. Il faut aussi savoir qu'il faudra 7 années pour que chacun des trois opérateurs couvre l'ensemble du territoire national. Aussi et selon le cahier des charges de la licence, il est indiqué que les 48 wilayas du pays seront couvertes par au moins un opérateur dans un délai de 3 ans. En attendant, le déploiement se fera progressivement selon le principe suivant : le classement des opérateurs à l'issue de l'appel d'offres leur permettra d'avoir la priorité du choix des wilayas de déploiement, ainsi que celle où ils bénéficieront de l'exclusivité pour une année. La cartographie du déploiement fixe ainsi 4 catégories. La première (C1) concerne les wilayas pilotes, à savoir Alger, Oran, Constantine, Ouargla. La seconde (C2) comprend 17 wilayas du Nord : Blida, Tizi Ouzou, Tlemcen, Sétif, Annaba, Boumerdès, Chlef, Batna, Béjaïa, Jijel, Skikda, Mostaganem, M'sila, Mascara, Bordj Bou Arréridj, Tipaza et Mila. La troisième (C3) concerne 12 wilayas du Sud : Biskra, Djelfa, El Oued, Adrar, Laghouat, Béchar, Tamanrasset, El Bayadh, Illizi, Tindouf, Naâma et Ghardaïa. Enfin, la dernière catégorie englobe ce qui reste de wilayas à couvrir. Le calendrier du déploiement du réseau devra englober au moins une wilaya de chaque catégorie à chaque étape. Arrivé 1er au classement, Mobilis aura la priorité du choix à chaque étape du déploiement, en plus d'un accès pour la couverture d'un plus grand nombre de wilayas. L'objectif étant, à terme, une couverture minimum de 85% de la population avec la garantie d'un débit minimum de 5mbits/s.