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le RCD dénonce une
Les atteintes aux libertés d'expression et d'organisation rythment la vie nationale et des citoyens et continuent de provoquer arrestations arbitraires et acharnements judiciaires.» Le constat est du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dans un communiqué rendu public hier. Le parti de Mohcine Belabès brosse un tableau des dépassements qui ont eu lieu ces derniers temps : «Abdelghani Aloui, jeune blogueur de 24 ans, croupit depuis presque un mois à la prison Serkadji pour avoir caricaturé les errements du chef de l'Etat et de son gouvernement. Saâd Bouakba, chroniqueur au journal El Khabar, est menacé de poursuites devant les tribunaux pour avoir commenté une information. Des syndicalistes se font embarquer manu militari lors d'un sit-in. Des partis politiques sont empêchés de se réunir. Des ONG sont contraintes de quitter le pays par le fait d'une loi scélérate sur les associations...» Selon lui, «aucun secteur de la vie nationale, aucune catégorie n'échappe à la folie tribale». «Cette régression des libertés individuelles et collectives intervient à quelques mois d'échéances électorales engageant le devenir national.» Le RCD pense que «recourir à la menace, vouloir endiguer un marasme généralisé par la censure et la peur en étouffant les voix dénonçant l'injustice, la mauvaise gouvernance et la tribalisation de l'Etat renseignent sur la panique qui habite le sérail et la volonté des dirigeants d'aller vers plus de fermeture des champs politique et institutionnel». «Les derniers reniements de l'aveu, certes formel, d'une institution républicaine se prévalant jusque-là de neutralité dans le jeu politique relève d'une instrumentalisation aussi dangereuse qu'irresponsable», indique le parti de Mohcine Belabès pour qui «ces dérives, qui continuent de miner le destin national, alertent instamment sur les dangers que fait peser sur l'avenir du pays un clan prédateur soucieux de sa pérennité aux dépends du sort de la nation». Il considère en effet que «devant ce naufrage moral et politique, le silence, qu'il soit dicté par opportunisme ou par corporatisme, vaut complicité».