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Les Soudanais n'en peuvent plus, et tout le monde s'en fout
Une révolution gronde dans le pays, mais dans l'indifférence générale.
Il y a des bouleversements comme ça, des révoltes qui grondent, tempétueuses, mais qui se produisent dans l’indifférence générale de la communauté internationale. La colère qui monte au Soudan est de celles-là.
Ces dernières semaines, rapporte le Christian Science Monitor, le régime d’Omar el-Béchir a pris des mesures d’économie drastiques. Comme de bien entendu, la pilule était beaucoup trop amère pour les populations qui tirent déjà le diable par la queue depuis longtemps, en plus de devoir subir une restriction évidente des libertés. Résultat, des manifestations massives à travers le pays qui se sont soldées par plus de 200 morts et plus de 2.000 arrestations.
La répression a très peu été condamnée, souligne le CS Monitor, malgré les divers échos qui en ont été donnés sur les réseaux sociaux.
October 21 .. First Sudanese revolution and the mose unforgettable one. But now, there's actually nothing to say. ♡̷̷̷̷̷̷̷ #SudanRevolts
— Hallo ᴗ̈ (@halai2412_) October 21, 2013
Comble de l’ironie, alors même que les Soudanais se soulèvaient contre le gouvernement —et que celui-ci les matait— le ministre de l’Intérieur se trouvait à New York pour solliciter auprès de la communauté internationale une aide humanitaire pour les populations. Et personne ne lui a fait remarquer quoi que soit. Le ministre soudanais en a même profité pour «condamner» les manifestants qu’il a qualifié de «saboteurs». Le ridicule ne tue pas, visiblement, le cynisme non plus.
Lu sur CS Monitor