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Match Burkina Faso-Algérie, le 12 octobre 2013. FAROUK BATICHE / AFP
Match Burkina Faso-Algérie, le 12 octobre 2013. FAROUK BATICHE / AFP

Les Africains peuvent aussi être racistes entre eux

Le match tendu entre le Burkina Faso et l'Algérie, pour le Mondial du Brésil, s'est traduit par un déchaînement de propos racistes sur les réseaux sociaux.

«Singe», «nègre»,«mangeurs de bananes». C'est ainsi que les supporters de l'équipe algérienne ont qualifié sur Twitter les joueurs burkinabè, après la victoire de la sélection du Burkina face à l'Algérie (3-2). Le match comptait pour les qualifications à la phase finale du Mondial de football de 2014 au Brésil.

Hormis le différend entre la chaîne officielle algérienne et al-Jazeera, le match Burkina Faso- Algérie a aussi été marqué par des réactions virulentes de la part des supporters algériens, rapporte l'hebdomadaire Jeune Afrique

«Certains supporteurs algériens se sont distingués par leurs messages racistes et violents à l'encontre de l'arbitre ou des Burkinabè. Janny Sikazwe s'est par exemple vu accusé d'avoir obtenu son diplôme "dans un mafé" ou gagné "un sac de riz" pour laisser le Burkina s'imposer», illustre le site de l'hebdomadaire.

Le racisme anti-noirs est une réalité bien connue dans les pays du Maghreb. Les Subsahariens qui vivent en Algérie, en Tunisie ou au Maroc témoignent régulièrement de leur quotidien difficile. Un récent webdocumentaire intitulé «Algérie, un transit vers nulle part», réalisé par Médecins du Monde et diffusé sur TV5 Monde nous plonge dans le quotidien précaire de ces réfugiés. A leur arrivée dans la capitale algérienne, les migrants les plus précaires se retrouvent dans le quartier de Bouchbouk. Ils squattent des buildings laissés à l’abandon, la façade en brique éventrée.

Au Maroc, le 14 août dernier, un jeune Sénégalais a été assassiné pour une place de bus. Un nom a résonné pendant plusieurs semaines: Ismaïla Faye. Son histoire est la dernière d'une longue liste d'actes racistes contre les Africains qui résident au Maroc. Dans une tribune intitulée «Je ne suis pas raciste, je suis pire» et publiée sur le site collaboratif Quandisha, une Marocaine avait crié sa colère et sa honte de porter la  nationalité d'un pays qui traite aussi mal «ses frères».

Lu surJeune Afrique

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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