mis à jour le
Nigeria - Quatre policiers ivres et un enterrement
Quatre policiers en service, saoûls, au Nigeria, ça peut créer de gros dégâts. Pour leur malheur, les habitants du village d’Akoko, situé dans l’Etat du Delta, ont été les témoins et victimes d’une bavure monumentale et mortelle. Le drame s’est déroulé lors d’un enterrement le week-end 11 septembre 2011.
Emmanuel Jacob, Ogala Osamudiamwan, Otutu Justine et Joseph Godspower, tous les quatre officiers de police de la ville de Kwale, furent chargés de la surveillance de funérailles. Mais les quatre hommes se sont mis à boire jusqu’à devenir complètement saoûls et perdre totalement la tête.
Le porte-parole de la police de l’Etat du Delta raconte que les policiers ivres se sont mis à tirer sans raison sur les gens qui assistaient aux funérailles. Au final, au moins trois personnes proches du défunt ont été tuées.
Les policiers ont été arrêtés après avoir échappé de peu au lynchage, rapporte Vanguard.
Cette affaire sordide ne va pas arranger l’image de la police, qui n’a pas bonne presse au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique. Selon Associated Press (AP), elle est «incapable d’arrêter la violence ethnique et religieuse qui frappe ce pays riche en pétrole. Les critiques affirment que les policiers arrêtent les automobilistes pour des pots-de-vin et feignent d’arrêter des gens pour demander une caution aux familles. De nombreux agents de police travaillent au service des élites du pays».
«La police nigériane est parmi les moins efficaces du monde», renchérit le Nigeria Police Watch.
Le site nigérian veut à la fois promouvoir une veille sur les activités de la police, mais aussi rapprocher cette dernière des citoyens. Reste que, «en plus d’être inefficace, la police est terriblement corrompue et réputée pour commettre de graves violations des droits de l’homme, y compris des crimes extrajudiciaires».
Sur Nigeria Police Watch, cette affaire des policiers soûls s’ajoute à une longue liste d’informations collectées qui stigmatisent les faiblesses et les travers des forces de police nigérianes.
Lu sur Vanguard, AP, Nigeria Police Watch