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Le Premier ministre libyen enlevé quelques heures par d'anciens rebelles
Moins d'une semaine après l'exfiltration d'un leader libyen d'al-Qaida par les forces américaines, le Premier ministre libyen a été victime d'un enlèvement.
Quelques heures après avoir été enlevé par un groupe d'anciens rebelles, le premier ministre libyen, Ali Zeidan, est à nouveau libre. Selon le gouvernement, M. Zeidan a été «libéré et non relâché» par ses ravisseurs. Plus tôt dans la journée, des groupes d'anciens rebelles libyens avaient revendiqué son enlèvement. Ils ont affirmé avoir agi en représailles à l'aide apportée par Tripoli à la capture d'un responsable d'Al-Qaïda par l'armée américaine samedi.
«Je vais bien, grâce à Dieu. Si le but de cette opération d'enlèvement était de me faire démissionner, je ne vais pas le faire. Nous avançons à petits pas, mais dans la bonne direction», a écrit le Premier ministre sur son compte Twitter.
Colère libyenne
Le Premier ministre a été enlevé, ce jeudi 10 octobre, alors qu'il quittait l'hôtel Corinthia où il réside. Selon un employé de l'hôtel, «un grand nombre d'hommes armés sont entrés dans les lieux très tôt jeudi. Mais nous n'avons rien compris à ce qui se passait».
La capture par l'armée américaine d'un responsable d'al-Qaida sur le sol libyen a provoqué la colère de groupes d'ex-rebelles et de partis politiques et mis dans l'embarras le gouvernement libyen. L'exécutif l'avait qualifiée d'«enlèvement» et avait affirmé ne pas en avoir été informé. Les autorités libyennes avaient enjoint mardi les Etats-Unis de lui remettre immédiatement Abou Anas al-Libi.
De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, ce chef présumé du réseau Al-Qaïda était recherché par les Etats-Unis qui l'accusent d'implication dans les attentats meurtriers de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya (plus de 200 morts).
Slate Afrique avec AFP