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Des SMS contre les faux médicaments
La contrefaçon de médicaments est devenu un véritable fléau en Afrique. Mais le blog américain CNN Global Public Square signalait le 9 septembre qu'une entreprise avait mis au point un système permettant de lutter efficacement contre cette plaie.
Sproxil, une société américaine spécialisée dans la protection des marques a donc mis au point un procédé pour contrecarrer les faussaires. Pour chaque médicament, le patient dispose d’une carte à gratter, qui lui permet d’obtenir un code à envoyer à Sproxil par le biais d'un SMS. Reste plus qu'à attendre la réponse indiquant si le produit est ou non authentique.
A l’heure actuelle, Sproxil a déjà vendu ses cartes anticontrefaçons au Nigeria et est devenu le premier service mobile de lutte contre ce trafic en Afrique. Dans l’avenir, la société souhaite étendre son activité, notamment aux vaccins et aux moustiquaires.
A terme, le téléphone portable risque de devenir une arme très efficace dans la lutte contre la contrefaçon. Il est déjà très présent dans de nombreuses couches de la société africaine. Le téléphone permet de contrôler les prix de certains aliments avant la récolte, dispenser un cours à distance ou encore se renseigner sur les docks où l’on obtiendra les meilleurs prix pour du poisson frais.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 30% des médicaments vendus dans des pays en développement sont contrefaits. Chaque année, ce marché rapporte plus de 146 millions d'euros. Un phénomène pourrait provoquer une crise sanitaire majeure, jusqu'à 700.000 morts et le développement de maladies résistantes aux médicaments.
Au Ghana, des organismes dont l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont récemment découvert que de faux médicaments avaient réussi à pénétrer jusque dans les hôpitaux du pays.
L’Inde est l’un des principaux producteurs de médicaments à destination de l'Afrique, mais l’explosion de ce marché rend difficile le contrôle de tous les produits. Les trafiquants profitent donc de la situation pour apposer sur leurs faux une étiquette «Made in India». Ce qui nuit gravement, outre à la santé des patients, aux marques indiennes et aux contrats passés avec ses partenaires africains.
Lu sur CNN - Global Public Square