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Quand la lutte armée de l'ALN prenait un tournant décisif...

Des témoignages vivants, lors du forum d'El Moujdahid consacré à l'Histoire ,ont permis de cerner un tant soit peu  l'un des aspects « méconnu » de la guerre de libération de l'Algérie, à savoir  l'acquisition des armes. Comment faisaient  ceux qui croyaient en une Algérie indépendante pour armer les rangs de l'armée de libération nationale? Cela se faisaient grâce à des algériens mobilisés dans les rangs de l'armée française. Le modérateur du forum Abdelmadjid Chikhi  a souligné que cet aspect  de l'Histoire  demeure « délicat ». En effet,  des soldats   qui s'habillaient en tenue militaire française mais qui dans les coulisses préparaient des opérations pour accaparer les armes des casernes.  C'était le cas à la veille du  1er Novembre 1954, quelque part à Blida dans une caserne à Boufarik. Saïd Bentoubal,  frère cadet de Lakhdar Bentoubal, mobilisé dans l'armée française comme Caporal Chef  se faisant aider par Omar Ouamrane de la Wilaya III, ils s'attaquèrent à une caserne à Boufarik. Saleh Rahmani moudjahid qui en rapportant ce témoignage insiste pour dire « Omar Ouamrane est venu de Kabylie avec plusieurs compatriotes. A cette époque là l'urgence était d'unifier les rangs. Il n'a jamais été question de la région d'où on est  originaire ! ». L'opération militaire contre la caserne de Boufarik n'a fait aucune victime dans les deux camps. Le butin n'était pas négligeable. Mais l'opération a été un succès sur le plan psychologique et sur le plan médiatique. « En tous cas cette action militaire a décidé plus tard de la progression de la lutte armée »dira-ton lors de la conférence.   Pour conclure son intervention, le conférencier témoigne en disant : « rejoindre les rangs ne devenaient une nécessité pour plusieurs algériens qu'à partir du moment où plusieurs actes criminels ont été commis par l'armée française. C'était grâce à la prise de conscience de beaucoup d'algériens». Leïla Hmaïdi, veuve de Zoubir Hmaïdi (dit Zoubir Tayeb) elle-même ayant fait partie du mouvement révolutionnaire algérien  témoignera que son défunt mari était conscient de la nécessité de libérer l'Algérie un jour. Lieutenant dans l'armée française, Si Zoubir préparait une opération d'une grande ampleur pour armer ceux qui luttaient dans les rangs des algériens. La préparation de l'opération contre la  caserne Sbabna à Tlemcen a duré une année. Un 16 février 1956, profitant de l'absence du commandant, le lieutenant Zoubir assurant la responsabilité de la caserne déclencha l'opération. Des armes lourdes et légères ont été saisies. A la suite d'un accrochage, 16 soldats français ont été tués. L'opération a connu un écho retentissant dans les médias, parmi les rangs de l'armée française et également  parmi les Pieds-noirs. « J'étais lycéenne à cette époque là en 1956. Et on avait peur de la riposte » se souvient-elle. «L'armée française ne s'attendait guère à ce qu'un jour ceux qu'elle avait mobilisés se retourneront un jour contre elle », c'est par ces propos que la veuve de Zoubir Tayeb a conclu son témoignage. Un certain mois d'avril 1956, un camion de l'armée française en provenance de la caserne de Miliana  a été détourné à Alger. A bord se trouve Henri Maillot qui à cette époque-là était  rappelé et assurait dans l'armée française des taches administratives. C'était lui-même l'auteur de ce détournement. On a mis la main sur plusieurs fusils, mitraillettes....  « Henri Maillot est tombé en martyr pour l'Algérie indépendante un 5 juin 1956 et « aucune rue à Alger ou ailleurs ne porte son nom » regrette un certain Ammi Tahar venu témoigner au forum d'El Moudjahid sur Henri Maillot. L'autre opération pour mettre la main sur les armes et celle de El Hourane (à 30 Km de M'sila). Mohamed Zaafrance sergent chef dans l'armée française a joué un role important afin de mettre la main sur des auto blindés pourvues de mitraillettes. Cela s'est passé un 4 février 1958. Quatre groupes se sont chargés de l'opération. 4 chars et tout un arsenal ont été saisis. « Des soldats avec des bêtes lourdement chargées de  munitions ont parcouru entre minuit et 5 heures du matin 35 km  jusqu'à atteindre la foret de Beni Ouerguet . Un exploit ! », se remémore Madjid Azzi, ancien officier de l'ALN. L'armée française dépechée sur les lieux ne trouva personne. Les auteurs de l'opération se sont volatilisés. "L'utilisation des bêtes pour transporter les armes  et le passage par la forêt de Beni Ouerguet" avait complétement échappé aux forces de l'armée française.

El Watan

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