mis à jour le

Flickr CC
Flickr CC

Assa Zag, la province qui peut faire s'embraser le Maroc

Cette région rurale cristallise toutes les tensions entre la population et le gouvernement chérifien.

Ça chauffe à Assa Zag. Dans cette province du sud du Maroc, ce qui n’était qu’un conflit territorial entre deux tribus a gagné toute la population. Désormais, de nombreux diplômés chômeurs appellent au soulèvement, rapporte Lakome.

Dans une vidéo diffusée sur YouTube le 24 septembre 2013, la porte-parole de ces chômeurs invite les «masses populaires d’Assa» à se dresser contre «le premier responsable du Maroc», selon le site. «La coupe est pleine», s’exclame-t-elle.

En effet, dans cette province à dominante rurale, les emplois sont rares et les motifs d’insatisfaction nombreux, constate le site Lakome. De nombreux groupes contestataires ont organisé un sit-in devant le siège de la préfecture.

Lundi 23 septembre, des affrontements éclatent entre les forces de l’ordre et les manifestants, affirme le site. Un jeune militant de 18 ans, Rachid Chine, est tué dans des circonstances encore indéterminées: il aurait été tué par balle ou à l’arme blanche, selon les diverses sources recensées par Lakome.

A la suite de l’échec de la réunion de médiation entre le gouverneur local et les manifestants mercredi 25 septembre, les sit-in sont évacués par la force. D’après un communiqué de la Commission sahraouie de défense des droits de l’homme (CSDDH) relayé par Lakome, des civils auraient été «victimes de violences et traînés à même le sol en essuyant toutes sortes d’insultes portant atteinte à la dignité humaine dans les rues et les avenues de la ville d’Assa Zag».

La ville est depuis en état de siège, poursuit l’article. La section locale du PJD a demandé la révocation du gouverneur de la province, en dénonçant dans un communiqué «l’utilisation excessive et injustifiée de la force publique».

Environ 16 policiers auraient été blessés et hospitalisés lors de ces échauffourées, avance le site. Le nombre de civils blessés n’est pas connu car plusieurs d’entre eux n’osent pas se rendre aux centres de soins publics par crainte des représailles.

Lu sur Lakome

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

Ses derniers articles: Des forces spéciales américaines combattent toujours les djihadistes au Mali  Les orphelinats africains ferment en masse et c'est une bonne nouvelle  La mort mystérieuse de l'ambassadeur russe au Soudan 

printemps arabe

Futur

Comment l'Afrique du Nord se transforme en pépinière de la start-up sociale

Comment l'Afrique du Nord se transforme en pépinière de la start-up sociale

Tunisie

Emel Mathlouthi: «Ce n’est pas le Printemps arabe qui m’a inspiré, mais la condition d’avant»

Emel Mathlouthi: «Ce n’est pas le Printemps arabe qui m’a inspiré, mais la condition d’avant»

Politique

L'Algérie, un pays qui se transforme en fossile

L'Algérie, un pays qui se transforme en fossile

rural

AFP

Manifestations au Soudan: Béchir promet le développement en milieu rural

Manifestations au Soudan: Béchir promet le développement en milieu rural

AFP

L'UE s'engage pour le développement rural en Afrique

L'UE s'engage pour le développement rural en Afrique

AFP

FAO: développer le secteur rural contre la faim et la pauvreté

FAO: développer le secteur rural contre la faim et la pauvreté

chômage

AFP

En Afrique du Sud, chômage et méfiance entre les races au coeur des élections

En Afrique du Sud, chômage et méfiance entre les races au coeur des élections

AFP

Au Ghana, la prévention contre la migration illégale ne fait pas le poids face au chômage

Au Ghana, la prévention contre la migration illégale ne fait pas le poids face au chômage

AFP

Le nouveau président du Botswana promet de s'attaquer au chômage des jeunes

Le nouveau président du Botswana promet de s'attaquer au chômage des jeunes