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Un statut de martyr pour les victimes
La célébration du 50e anniversaire du Front des forces socialistes est l'occasion choisie par le groupe parlementaire de ce parti pour rendre publique une proposition de loi portant réhabilitation des militants et martyrs de 1963. «L'Etat algérien a reconnu, dans le cadre de la loi du moudjahid et du chahid, les victimes tombées dans les événements survenus entre mars et septembre 1962 ainsi que leurs ayants droit. Il est plus que temps aujourd'hui, un demi-siècle après, que les victimes de 1963 soient réhabilitées», lit-on dans le texte de la proposition rendue publique hier en présence des militants de la première heure. Le groupe parlementaire demande une réhabilitation morale et matérielle. L'article 3 de ladite proposition de loi précise que «sont considérés comme victimes tous ceux assassinés ou blessés ou torturés ou emprisonnés ou dépossédés de leurs biens pour avoir participé aux événements survenus du 29 septembre 1963 au 16 juillet 1965». Ainsi, l'Etat doit reconnaître «le statut de martyr du devoir à toutes les victimes tombées au champ d'honneur». Il est aussi exigé la création d'une commission nationale pour le recensement de toutes les victimes. «Les ayants droit des martyrs bénéficieront des mêmes droits octroyés aux ayants droit des martyrs de la Révolution», note le texte. Il est aussi demandé que les personnes invalides du fait de ces événements bénéficient d'une indemnisation et d'une pension selon le niveau d'invalidité dont ils souffrent. Le même texte exige que les détenus et personnes torturées bénéficient aussi d'une indemnisation et l'Etat s'engage à restituer tous les biens saisis aux militants du FFS de 1963.