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La criminalité recule en Afrique du Sud
Si l’Afrique du Sud demeure l’un des pays les plus dangereux au monde, les derniers chiffres de la criminalité sont plutôt encourageants.
Le 8 septembre 2011, le quotidien sud-africain Mail & Guardian évoquait la baisse de la criminalité en Afrique du Sud. Les chiffres ont été annoncés par Nathi Mthethwa, ministre de la Police, et Bheki Cele, chef de la Police. L’année dernière, les meurtres et les agressions physiques ont chuté de 6,9%. En revanche, les attentats à la bombe ont augmenté. Ce secteur de la criminalité a subi une hausse de 61,5% l’année dernière. Quant au nombre de viols, il est passé de 55.097 à 56.272. Sur ce sujet, le ministre Nathi Mthethwa s’est montré lucide:
«Nous ne pouvons pas affirmer que nous gagnons la guerre contre le viol.»
Il a également déclaré que les statistiques du viol étaient biaisées, les victimes ne déposant pas toujours plainte. Par ailleurs, dans de nombreux cas, ces actes sont pratiqués au sein d’une famille.
«L’éradication des violences faites aux femmes et aux enfants reste l’une de nos priorités», a-t-il ajouté.
Pour encourager les victimes à porter plainte, des unités consacrées à ce type de violence ont été établies.
Pour le docteur Chris De Kock, chef de l’unité de recherche et de statistiques du crime, les chiffres concernant les meurtres sont les plus fiables, car tous les corps ont été enregistrés. Entre mars 2010 et avril 2011, le nombre d’assassinats s’élève à 15.940. Le taux a baissé de 6,5%. Les tentatives de meurtre ont connu une baisse de 12,2%. De Kock nous en explique les raisons:
«Nous pensons que les améliorations effectuées dans le secteur de la prévention et de la répression ont eu un effet positif sur ce déclin.»
En revanche, le fort taux de criminalité de la province du Gauteng, qui comprend les villes de Johannesburg et de Pretoria, reste très inquiétant. Dans cette région, on recense 50% des affaires criminelles du pays.
Mthethwa finit sur une note positive en affirmant que 49 des 50 criminels les plus recherchés ont été appréhendés. Pour le ministre, la victoire sur le crime est un «objectif possible à atteindre dorénavant». Pour RFI, les autorités vont devoir faire face à un autre phénomène qui gangrène la police: la corruption.
Lu sur Mail & Guardian, RFI