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Le Kenya, cible d'une attaque terroriste des shebab
Le mouvement djihadiste somalien al shebab a revendiqué l'attaque terroriste de Nairobi, samedi 21 septembre. 40 heures plus tard, le siège des forces spéciales kényanes continue.
Des hommes armés et masqués ont ouvert le feu, samedi 21 septembre, sur les clients et le personnel d'un centre commercial de luxe à Nairobi, tuant au moins 68 personnes, dont deux Françaises.
Proche du siège local des Nations unies, ce centre commercial est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à Al-Qaïda. Les insurgés somaliens shebab ont revendiqué dés samedi l'attaque contre le centre commercial Westgate. Selon le dernier bilan délivré par la Croix-Rouge kényane, l'attaque a fait au moins 68 morts. Une source policière citée par l'Agence France-Presse affirme que le nombre de victimes pourrait être «beaucoup, beaucoup plus élevé».
Depuis samedi, les assaillants,un commando islamiste, sont retranchés dans le centre commercial, et détiennent un nombre indéterminé d'otages. Après deux assauts ratés, les forces kényanes ont lancé, ce lundi 23 septembre, à l'aube, un nouvel assaut pour tenter de venir à bout du commando, plus de 40 heures après le début de l'attaque islamiste. Une intense fusillade et de fortes explosions ont été entendues par des journalistes de l'AFP présents sur place.
Le retour des Shebabs
Du côté des shebabs, c'est la logique de terreur qui prime: «Nous autorisons les moudjahidines à l'intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers», a déclaré le porte-parole des shebab, Sheikh Ali Mohamud Rage, dans une déclaration mise en ligne sur un site internet islamiste. Dans leur message, les shebab affirment être en contact avec les agresseurs et dénoncent les tentatives d'intimidation de forces d'Israël et d'autres gouvernements chrétiens à l'encontre du commando. «Des éléments des forces israéliennes participent à la gestion de cette prise d'otages sanglante», confirme le site RFI.
«Nous disons à ces chrétiens qui avancent contre les moudjahidines d'avoir pitié de leurs prisonniers», a poursuivi le porte-parole, affirmant que ces otages récolteraient les fruits de la pression exercée contre les moudjahidines.
Pour beaucoup de spécialistes, personne n'attendait une telle attaque du mouvement al shebab qui, en 2011, a perdu le contrôle de la capitale somalienne,Mogadiscio, et de leur fief dans le sud du pays, Kismayo.
Slate Afrique avec AFP
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