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Quels pays africains dépensent le plus pour leur armée?
Les dépenses militaires du continent devraient exploser pendant les dix prochaines années.
Les dépenses militaires baissent en Europe et aux Etats-Unis mais explosent en Afrique. Le budget global de l’armement pour le continent, actuellement de 40 milliards de dollars, devrait augmenter de 20 milliards de dollars pendant la prochaine décennie, d’après l’hebdomadaire US Defense News cité par Jeune Afrique.
Les pays africains se dotent d’armées de plus en plus développées pour affronter les conflits et les coups d’Etat qui sont monnaie courante depuis la fin de l’époque coloniale, note Jeune Afrique. D’autre part, les nouvelles forces militaires tiennent aussi un rôle dans la lutte anti-terroriste, «particulièrement dans la zone sahélo-saharienne, la Corne de l'Afrique et la côte orientale où les groupes djihadistes demeurent très présents», explique l’article.
Pour d’autres pays du continent, l’armée sert à protéger les ressources naturelles. D’après le colonel zimbabwéen Joseph Sibanda, interrogé par Defense News, le Kenya, qui dépense 798 millions de dollars par an pour l’armement, a besoin d’une défense appropriée pour préserver ses gisements pétroliers et gaziers.
Les pays riches en pétrole ont déjà un système d’armement modernisé, avec des équipements perfectionnés et une importante flotte navale et aérienne, ajoute Jeune Afrique. En Algérie, le budget consacré à la défense est ainsi le plus important du continent, avec 9.325 millions de dollars en 2012, d’après les données du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri).
L’Afrique du Sud et l’Egypte suivent en deuxième et troisième position avec un budget qui dépasse les 4.000 millions de dollars pour l’année 2012. Ces deux pays sont d’ailleurs les seuls du continent à détenir leur propre industrie d’armement, précise l’article.
Le groupe d’armement sud-africain Denel pourrait bien emporter le pactole de cette course à l’armement effrénée de l’Afrique, estime l’article. Mais les grandes industries internationales exportatrices d’armes surveillent aussi de près ce nouveau marché, qui pourrait atteindre dans les prochaines années «le même niveau que celui de l’Asie du Sud-Est», prévoit le colonel Sibanda.
Lu sur Jeune Afrique