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Deux hommes devant un bâtiment criblé de balles à Gao, 13 mars 2013 / REUTERS
Deux hommes devant un bâtiment criblé de balles à Gao, 13 mars 2013 / REUTERS

Comment le Nord-Mali réapprend à vivre

Les djihadistes ont été repoussés, la vie reprend son cours normal. Mais lentement. Très lentement.

Alors que le nouveau président malien IBK a célèbré sa deuxième cérémonie d’investiture jeudi 19 septembre à Bamako, la vie reprend progressivement son cours normal dans tout le pays.

L’envoyé spécial d’Europe 1 livre les impressions de son séjour actuel à Gao, neuf mois après sa première visite en janvier dans la ville tout juste reprise aux mains des islamistes. D’après lui, la plus grande ville du Nord-Mali se reconstruit progressivement.

Au lieu du marché désert et détruit par les combats qu’il avait entrevu en janvier, le visiteur découvre un lieu animé et bruyant, aux étals bien fournis.  Les femmes s’y rendent en masse. La plupart d’entre elles ont remisé le voile, obligatoire pendant la période de domination islamiste, pour retrouver «leur jupe, leur robe, leur boubou».

Autres signes qui soulignent la fin du contrôle islamiste: le journaliste raconte que la place principale de Gao où étaient pratiquées les amputations est à présent occupée par les enfants qui s’en servent comme terrain de jeux. Le bâtiment qui a servi de tribunal islamique pendant le conflit a repris sa fonction d’hôtel de ville, ajoute le reporter. Les bars rouvrent leurs portes et les prostituées, «premières à partir à l'arrivée des islamistes», sont de retour, constate-t-il.

Dans les bus, il n’y a plus d’espaces séparés pour les hommes et les femmes, qui peuvent de nouveau s’asseoir côte à côte, note également l’article.

En revanche, si l’eau courante est de retour depuis mai 2013 à Gao, les coupures d’électricité restent fréquentes, déclare le site. Suite à de nombreuses manifestations de la population depuis la libération de la ville, les autorités maliennes ont finalement envoyé des techniciens et l’électricité devrait être rétablie prochainement, souligne encore le reporter d'Europe1.

La population est durablement traumatisée. L’occupation islamiste l’a rendue soupçonneuse, constate le journaliste. Un jeune musulman très religieux a été «dénoncé comme djihadiste par ses voisins» et frappé par un gendarme, affirme l’article.

Lu sur Europe 1

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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