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Abdeltif El Mekki bafoue la loi et détruit la faculté de pharmacie de Monastir
Par réaction à l'infraction de la loi commise en toute connaissance de cause par Abdelatif el-Mekki, ministre islamiste nahdhaoui provisoire de la santé, le conseil scientifique (CS) de la faculté de pharmacie de Monastir (FPM) a présenté sa démission le vendredi 13 septembre courant à la veille de la rentrée.
Les enseignants et étudiants élus ainsi que de représentants de la profession pharmaceutique et d'acteurs socioéconomiques ont ainsi claqué la porte .
Soutenu par son collègue Nahdhaoui, Moncef Ben Salem ministre de l'enseignement supérieur, lui aussi provisoire, A.Mekki vient de nommer au poste de chef de service à la pharmacie du CHU l'hôpital d'Enfants, Mme L.H. simple pharmacienne de santé publique ( pour appartenance à Ennahdha ) tout en ignorant ou plutôt jetant à la poubelle la candidature Mme L.L. professeur en pharmacie, ce qui est contraire à la loi régissant la santé publique en Tunisie.
Cette loi stipule clairement que dans les CHU ( Centres Hospitalo-Univesrsitaires ) c'est le cas de l'Hôpital d'Enfants ( non déclassé ), ne peuvent être nommés chefs de services que les Hospitalo-Universitaires .
Devant cette situation critique et en présence d'un gouvernement bafouant toutes les lois en ignorant toutes les structures élues, en prenant des décisions compromettant l'avenir des étudiants des enseignants et de la santé publique à la fois, le Conseil Scientifique de la Faculté de Pharmacie et pour la première fois dans son histoire depuis la fondation de cette faculté en 1975 démissionne en Bloc.
Nous apprenons de sources très proches de la Faculté que cette décision grave, mais mûrement réfléchie, est la conséquence du mutisme des ministres de tutelle qui refusent toute écoute aux doléances de la faculté.
Nous apprenons aussi que toutes les promesses et les engagements pris par ces ministres Mekki et Ben Salem , pour apporter des solutions aux sérieux problèmes de la Faculté n'ont pas été tenus.
Le problème de cette dernière nomination n'est que la goutte qui a fait déborder le verre.
Des questions légitimes se posent :
Qui va organiser la rentrée universitaire de la FPM ?
Qui sont les enseignants capables de dispenser à leurs étudiants, la législation et le respect de la loi, au moment où cette même loi est gravement bafouée dans leur environnement professionnel par les ministres de tutelle?
Et enfin ne s'agit-il pas de man½uvre de la part des ministres Nahdaouis d'affaiblir le corps pharmaceutique en créant une division entre les pharmaciens HU et les pharmaciens hospitalo-Sanitaires?
Ksibi Absattar