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Chedly Ayari reconnait la difficile conjoncture économique qui secoue la Tunisie
A la sortie d’un entretien, mercredi 11 septembre au palais de Carthage avec le Provisoire Président de la République Moncef Marzougui, Chedly Ayari ,gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ( BCT ) a annoncé que son entretien a porté sur la difficile conjoncture économique que traverse la Tunisie et l’urgence de trouver un consensus pour sortir le pays de la grave crise politique et sécuritaire afin de retrouver la stabilité économique. Les divergences engendreront l’aggravation de la situation et l’accumulation des enjeux et défis économiques nationaux.
L’impact du climat d’instabilité politique et sécuritaire qui prévaut en Tunisie pèse lourd sur la situation économique du pays, appelant toutes les parties à conjuguer leurs efforts pour sortir de la crise dans les meilleurs délais, indique un communiqué de la présidence de la République.
L’accent a été mis également sur l’intérêt qu’il y a pour les différentes parties à surmonter leurs différends afin d’assurer la reprise des systèmes commercial, d’investissement et de production, moteurs de croissance du pays.
Ecoutez sa déclaration publiée par le site de la présidence
Il est à rappeler dans ce contexte que l'agence internationale de notation financière Standard & Poor's (S&P) a abaissé vendredi 15 août dernier de deux crans la note de la Tunisie .
Devant la contestation croissante à laquelle fait face le gouvernement provisoire en place la note accordée à la dette long terme de la Tunisie passe de « BB- » à « B », ce qui traduit une faible confiance de Standard & Poor's dans la capacité du pays à faire face à ses engagements financiers.
Pire encore ,cette note est assortie d'une perspective d'évolution négative. Cela veut dire pour S&P qu'il y a une chance sur trois qu'elle soit de nouveau abaissée dans les douze mois à venir si la situation politique et sociale devait menacer la mise en oeuvre de réformes favorables à la croissance.
L'agence d'évaluation s'inquiète en particulier de l'impact de cette situation sur le secteur touristique, « qui reste un pilier de l'économie de la Tunisie, et sur l'investissement extérieur et intérieur ».
A rappeler aussi que la Tunisie a perdu dans le classement de Davos sur la compétitivité économique avec les islamistes d'Ennahdha au pouvoir et en un seul bond en arrière 43 places pour passer de la 40ème (en 2011, la Tunisie n'a pas été classée en 2012) à la83ème place, avec un score de 4.1 sur une échelle allant de 1 à 7.
Jadis leader dans ce domaine en Afrique et dans le monde arabe, la Tunisie -qui fait encore légèrement mieux que les autres pays du Printemps arabe (Egypte, Yémen et Libye -la Syrie n'est pas classée) se classent respectivement 118ème, 145ème et 108ème); le Maroc, lui, est 77ème- n'est plus respectivement que 9ème et 6ème économie dans ces deux espaces économiques.
Ksibi Absattar