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RDC - Claude Leroy, l'entraîneur qui ne croit pas en son équipe
L’aventure de l’entraîneur Claude Leroy avec l’équipe de football de la République démocratique du Congo (RDC) débute avec un échec retentissant —comme l'avait prévu le Français.
Après avoir pris la direction des Léopards le 1er septembre 2011, le sélectionneur français n’a pu conduire l’équipe congolaise à une qualification à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2012, prévue au Gabon et en Guinée équatoriale.
Car les Léopards se sont fait massacrer par les Lions de la Teranga sénégalais le 3 septembre à Dakar (2-0). Un résultat sans surprise.
«On ne peut pas laisser croire aux gens que d’un seul coup, on arrive. Un coup de baguette magique et on va tout casser», avait déclaré Claude Leroy deux jours avant la rencontre, rapporte Radio Okapi.
On a pourtant connu Claude Leroy plus optimiste. Pour lui, l’objectif premier est d’être présent à la Coupe du monde de football prévue au Brésil en 2014. Une manière, dit-il, de fêter le 40e anniversaire de la première participation de la RDC (à l’époque Zaïre) à une phase finale de la Coupe du monde. C’était en 1974 en Allemagne.
«Il ne faut pas seulement que cela soit un rêve, mais il faut véritablement que cela soit une réalité. La RDC doit être présente à la prochaine Coupe du monde Brésil 2014», a fait savoir celui que l’on surnomme le «sorcier blanc».
Claude Leroy n’exclut pas, sans trop y croire cependant, une participation à la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2013 en Afrique du Sud. Mais pour l'entraîneur, de nombreux chantiers doivent être parachevés d’ici là, histoire de redonner un nouveau souffle aux Léopards congolais. Il veut notamment mettre un terme aux rivalités entre joueurs professionnels et joueurs locaux:
«Ce n’est pas parce que tu es professionnel que tu as un statut de titulaire», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse début septembre, en prenant ses nouvelles fonctions.
D’ailleurs, si les résultats ne suivent pas, a ajouté Leroy, il s’en ira avec pertes et fracas. Car, «la philosophie de vie est de ne pas mourir le plus riche du cimetière», a-t-il souligné, comme pour répondre aux questions sur le seul intérêt pécuniaire qui l’aurait fait venir au Congo.
«Je pense que ce n’est pas pour de l’argent que je suis revenu. Si tel était le cas, ce n’est pas la RDC que je choisirais.»
C’est donc pour la gloire, l’amour du foot et son attachement pour le continent africain que Claude Leroy aurait accepté ce nouveau contrat.
Cet ancien joueur de Première division en France, aujourd’hui âgé de 63 ans, démarre sa carrière d’entraîneur en Afrique avec les Lions indomptables du Cameroun en 1985, avec lesquels il remporte la CAN trois ans plus tard. Il sillonnera ensuite le continent en prenant la tête de nombreux clubs et sélections nationales.
Lu sur Radio Okapi, RFI