mis à jour le

Doit-on choisir entre le mariage et le boulot?
La majorité des femmes actives en Algérie se compose de célibataires ou de divorcées.
Le constat est frappant. Sur près de 2 millions de femmes actives que compte l’Algérie, 62% d’entre elles sont célibataires ou divorcées, révèle le site Algérie Focus.
D’après les données du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (CIDDEF) relayées dans l’article, seulement 30% des 8.777.000 hommes en activité dans le pays sont en situation de célibat ou de divorce.
Selon Algérie Focus, le mariage constituerait un frein à l’ascension professionnelle des femmes puisqu’elles endossent à ce moment le poste de mère et d’épouse à plein temps. Vie professionnelle et vie privée semblent impossibles à concilier pour ces femmes chargées de la bonne tenue du foyer et de l’éducation des enfants.
Même lorsqu’elles arrivent à conserver un emploi en parallèle du mariage, les femmes ne peuvent pas s’impliquer autant dans leur travail et parviennent moins à grimper les échelons. D’après Algérie Focus, c’est ce qui explique que seulement 9,6% des postes de direction (cadres et gérants) soient occupés par des femmes.
Ces femmes actives et célibataires habitent surtout en milieu urbain, où le taux d’alphabétisation et le niveau d’études sont plus élevés, souligne Algérie Focus. C’est également dans ces zones urbaines et progressistes que des femmes pourront se marier tout en restant actives, avec certains couples modernes qui acceptent le partage des tâches domestiques de manière à ce que les deux parties puissent mener leur vie professionnelle de front.
A l’inverse, note le site, dans les wilayas plus rurales comme Mostaganem ou Djefa, où le taux d’analphabétisation atteint 40% (contre 17,5% à Alger), les jeunes filles auront plus tendance se marier jeunes sans rentrer dans la vie professionnelle.
En revanche, les femmes, célibataires ou non, s’impliquent davantage en politique depuis quelques années. L’Assemblée populaire nationale compte actuellement 30% de femmes contre 6% en 2003, conclut l’article.
Lu sur Algérie Focus