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Le site de l'attentat à Nasr City, coupé à la circulation par la police, 5 septembre 2013 / REUTERS
Le site de l'attentat à Nasr City, coupé à la circulation par la police, 5 septembre 2013 / REUTERS

Egypte: le retour des attentats à la voiture piégée

Une voiture piégée a explosé lors du passage du convoi de Mohammed Ibrahim à Nasr City.

Le ministre de l'Intérieur égyptien, Mohamed Ibrahim, a survécu jeudi 5 septembre à un attentat à la bombe, selon des sources proches services de sécurité, citées par l’AFP. L'attaque a visé son convoi au Caire.

Il s'agit du premier attentat à la voiture piégée au Caire depuis plusieurs années, rappelle l’AFP. Il intervient après la violente répression contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi, qui a fait intervenir en première ligne la police, sous les ordres de Mohammed Ibrahim.

L'explosion a frappé le convoi du ministre à proximité de son domicile, dans le faubourg de Nasr City au Caire, vers 8h30 (10h30, heure française). Un journaliste de l'AFP a vu sur place une voiture entièrement détruite ainsi que la devanture d'un magasin et des véhicules soufflés. Un responsable du ministère de la Santé a indiqué que sept personnes avaient été blessées, dont quatre policiers selon un haut responsable du ministère de l'Intérieur interrogé par l’AFP. L’un des policiers aurait perdu sa jambe dans l’explosion.

Les autorités égyptiennes n’ont pas pu dire si l'explosion a été commandée à distance ou si un kamikaze en était à l'origine. Un communiqué officiel du ministère a évoqué «une bombe», tandis qu’un responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, qu’il s’agissait de l’explosion d’une voiture piégée.

Condamnations tous azimuts

Deux heures après l'explosion survenue vers 10h30 (heure de Paris), le ministre Ibrahim est apparu à la télévision d'Etat, dénonçant une «lâche tentative» d'assassinat. D’après l’AFP, le gouvernement intérimaire en Egypte a promis en réponse, quelques heures après, de «frapper d'une main de fer» quiconque menacerait la sécurité nationale. Cet «acte criminel», a indiqué le cabinet, «n'empêchera pas le gouvernement de faire face au terrorisme avec force et détermination».

De leur côté, les Frères musulmans ont «condamné énergiquement» la tentative d'assassinat, précise l’AFP. «L'attentat à la bombe qui a visé le ministre de l'Intérieur aujourd'hui est regrettable», a déclaré un haut responsable des Frères, Amr Darrag, dans un communiqué diffusé au nom de l'Alliance anti-coup d'Etat.

«L'attentat doit être condamné quels qu'en soient les auteurs (…) Nous réaffirmons notre approche pacifique, qui est clairement visible dans chacune de nos manifestations», a-t-il ajouté.

Slate Afrique avec AFP

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