mis à jour le

Lutte contre le paludisme Grand-Dakar se réfugie dans les moustiquaires imprégnées
Les habitants de Grand-Dakar se sont fixé un objectif, «pas de paludisme en cette période d'hivernage». Ceci après la vaste campagne de distribution gratuite de moustiquaires. Une initiative à point nommé, en cette période où les moustiques prennent leurs aises.
Il y a quelques mois, le ministère de la Santé et de la Prévention, en collaboration avec ses partenaires, avait initié une campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées. Une telle initiative a poussé les habitants de Grand-Dakar à se fixer un objectif : «éviter le paludisme en période d'hivernage». Utiliser ces moustiquaires imprégnées tous les jours, toutes les nuits, et toute l'année, c'est la consigne donnée à Grand-Dakar pour lutter contre le paludisme. Ses habitants n'entendent plus se faire piquer par des moustiques. C'est le cas de Moussa Dieng, un père de famille de cinq enfants qui confirme que sa femme en avait reçues. «On l'utilise régulièrement. Qu'il fasse chaud ou froid, nous attachons nos moustiquaires, avant de dormir». Dans son boubou «ndiaxass», cet homme de 55 ans nous montre les attaches de ses moustiquaires. Aicha Sy, une habitante de ce quartier populeux de Dakar revient sur certaines vertus des moustiquaires. «Elles nous protègent, ainsi que nos enfants, contre le paludisme et préservent notre santé. Il y a trop de moustiques dans notre quartier, Sans les moustiquaires, le risque de tomber malades est plus marqué», renchérit-elle. Même si certains se plaignent de la chaleur, pour ne pas utiliser ces moustiquaires, d'autres par contre ont des stratégies pour ne pas vivre sous la chaleur. Maïmouna Fall livre son secret : «il suffit juste d'allumer un ventilateur et se mettre sous la moustiquaire, malgré le coût de l'électricité, car c'est pour le bien être et la santé de tout le monde». Après la campagne de distribution gratuite de ces moustiquaires imprégnées, elles se monnaient actuellement à 1000 francs dans les pharmacies et boutiques, afin de permettre à tout un chacun d'en disposer, selon le ministre de la Santé et de la Prévention, Awa Marie Coll Seck.
Aïssatou Doucouré NDIAYE
Aïssatou Doucouré NDIAYE