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Les nouveaux rois du bling-bling sud-africain
Ils lèchent, ils cassent, ils brûlent: la jeunesse d’Afrique du Sud se retrouve dans le mouvement Izikhothane.
En Afrique du Sud se déroule une guerre des gangs un peu particulière, celle des Izikhothanes. Les bandes des Overspenders et des Born Again s’insultent et se narguent mais ne cherchent pas à s’affronter physiquement. Le but est d’exhiber sa richesse… de manière surprenante.
Le magazine Néon se penche sur le phénomène Izikhothane, un terme zoulou qui signifie «lécher». D’après l’article, il s’agit de flashmobs pendant lesquelles les jeunes des classes moyennes sud-africaines s’amusent à s’asperger de champagne, de whisky ou autres alcools coûteux pour ensuite… se lécher.
Ce concept de gaspillage ostensible s’étend à tous les domaines, précise le site: les jeunes crachent sur leurs vêtements griffés, piétinent leur précieux smartphone et brûlent des billets de banque en public. Pourtant, ils ne sont pas si riches qu’ils veulent le faire croire et ne font qu’imiter le comportement des élites noires d’Afrique du Sud, note le blog Rues d’Afrique.
Les Izikhothanes n’ont pas connu l’apartheid. Ils sont de la génération des «free born» et leur ignorance les fait basculer dans la «décadence post-apartheid», ajoute l’auteur. Mais cette célébration poussée à l’extrême fait des émules: la page Facebook officielle du mouvement compte déjà 12.000 «likes», conclut Néon.
Lu sur Néon et Rues d’Afrique