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Retourner au bled coûte trop cher
Un billet d’avion pour l’Algérie se vend aussi cher qu’un billet pour les Caraïbes.
Après le ramadan, les «vacances au bled» commencent enfin pour l’Algérie. Mais les tarifs des billets d’avion pratiqués pendant la saison estivale par les compagnies aériennes étrangères comme nationales sont prohibitifs et découragent les touristes potentiels, rapporte le quotidien algérien L’Expression.
Selon une source de la compagnie locale, Air Algérie, interrogée par le quotidien, le prix est élevé en raison du coût du kérosène et du parking de l’avion, deux à trois fois plus cher au niveau de l'aéroport international Houari Boumediene que dans les aérodromes voisins du Maroc et de la Tunisie.
Mais ces tarifs exorbitants constituent un frein au développement du tourisme dans le pays, regrette l’article. «Par principe, deux heures d’avion ne valent pas ce prix-là», témoigne un Algérien établi en France, agacé d’avoir dû payer 500 euros pour son billet d’avion.
D’autant que la facture monte encore plus vite que les voyageurs partent en famille: des parents se plaignent d’avoir déboursé 2.200 euros pour eux et leurs deux enfants, tandis que la note s’élève à 3.500 euros pour une famille de sept personnes sollicitée par L’Expression.
A ce prix-là, déclarent certains, mieux vaut encore partir en Europe. D’après les témoins interrogés par le site, le coût d’un vol «sec» pour l’Algérie peut permettre de louer un appartement en Espagne ou en Italie.
Mais pourtant, les émigrés continuent à revenir chaque été, pour voir leur famille restée «au bled» et par attachement pour leur pays. Les avions ne désemplissent pas, et tous les vols Paris-Alger affichent complet jusqu’à fin septembre.
Lu sur L’Expression