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Martin Luther King III, fils du pasteur (centre droit) pendant la marche du 24 août 2013, Washington / REUTERS
Martin Luther King III, fils du pasteur (centre droit) pendant la marche du 24 août 2013, Washington / REUTERS

Comment Obama accueillerait Martin Luther King aujourd’hui

Le pasteur américain, devenu une icône pour les Noirs des Etats-Unis, était aussi un fauteur de troubles. En 2013, le pouvoir ne l’aurait peut-être pas vu d’un bon œil.

Comment Martin Luther King, dont est célébré mercredi 28 août le cinquantenaire de son célèbre discours, serait-il reçu à la Maison Blanche en 2013? C’est la question posée par USA Today et relayée dans Courrier International.

Sa phrase «I have a dream» est devenue un symbole pour tous les Américains, affirme l’article. Mais Martin Luther King n’était pas seulement un «rêveur», mais aussi un militant dont les positions politiques risquaient d’embarrasser le gouvernement.

C’est pourquoi en 1963, le président Kennedy craint d’apporter son soutien officiel au prédicateur noir en participant à la Marche des droits civiques, et se contente de la suivre à la télévision depuis la Maison-Blanche, révèle le site.

Lorsque Martin Luther King critique l’impérialisme américain, la guerre au Viêtnam et la grande pauvreté du pays pendant le mandat du président Lyndon Johnson, celui-ci annule son invitation à le rencontrer à la Maison Blanche, ajoute encore USA Today.

Aujourd’hui, selon l’article, Obama peut prendre part sans crainte aux cérémonies de commémoration parce que Martin Luther King, en mourant, est devenu un martyr. L’auteur explique que «Kennedy n’y est pas allé parce que Martin Luther King y était. Obama peut y aller parce que Martin Luther King n’y sera pas».

D’après USA Today, le pasteur, s’il était vivant, oserait des observations politiquement incorrectes et embarrassantes pour le pouvoir. Le site imagine qu’il critiquerait l’utilisation de drones par l’armée américaine, le chômage – le Le taux de chômage des Noirs (12,6% en juillet) est quasiment deux fois supérieur à celui de la population globale (7,4%) –, l’affaire Trayvon Martin, la politique du gouvernement sur l’immigration… Aurait-il été invité à la Marche des droits civiques s’il était encore en vie, se demande l’article?

Lu sur USA Today

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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